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| Identification aspectuelle du texte : un seul bloc,
ruptures, paragraphes, particularités typographiques ? |
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| Identification du sujet du texte : qu’est-ce qui
est décrit, raconté, évoqué, pensé ?... De quoi ça parle ? |
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| Identification de la situation d’énonciation :
qui parle, à qui, où, quand ?... |
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| Identification typologique : type dominant, présence
bien distincte ou entrelacée d’autres types (cette identification
oriente les repérages dans le texte à partir de savoirs acquis sur
les types de textes : les recherches d’indices et la mobilisation
d’instruments d’analyse ne seront pas exactement les mêmes pour
un texte à dominante narrative, descriptive, pour un dialogue, un
monologue intérieur... |
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| Quel est le genre, sans se limiter à une division
réduite à trois ou quatre catégories. Une comédie peut être
d’intrigue, de mœurs, ce peut être aussi une farce ou même,
pourquoi pas, une « farce tragique ». |
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| Identification du ton : texte lyrique, dramatique,
à tonalité épique, emphatique, moqueur, sarcastique, etc. |
L’organisation du texte
Mise en évidence des principes d’organisation du
texte : construction chronologique d’une narration, logique dans
l’enchaînement de pensées, d’événements, construction utilisant
des repères spatiaux, des réseaux sémantiques ...
C’est ce que l’on appelle aussi le mouvement, la
construction, la structure. Cette démarche permet de restituer la
progression du texte.
(Il est impossible de n’avoir rien à dire sur un
texte une fois qu’on s’est livré à ces repérages préalables. Ce
questionnement systématique permet généralement de comprendre ce qui
fait l’intérêt et la portée d’un texte, son originalité aussi.)
Le relevé et l’étude de quelques centres d’intérêt du texte
: cette partie, centrale, équivalente au développement, est en réalité
la plus importante.
Comme dans un commentaire composé, il importe de ne
pas négliger la forme. L’attention portée à celle-ci montre que
l’on ne confond pas le texte et son référent mais au contraire
qu’on le traite comme la création d’un artiste.
Il s’agit de centrer l’étude, dans le cadre par
exemple de l’interrogation le jour de l’oral du bac (10 minutes),
sur quelques caractères majeurs qui peuvent être suggérés par les
identifications initiales. On recherchera, en particulier, les écarts
entre ce à quoi on pouvait s’attendre - étant donné le type du
texte, son sujet, son système énonciatif... - et ce que le texte
manifeste réellement : c’est le moyen de faire apparaître la spécificité,
voire l’unicité du texte.
L’analyse des centres d’intérêt privilégiés
doit être précise et reposer sur une analyse rigoureuse du texte. La
lecture méthodique d’un extrait bannit les généralités sur l'œuvre,
l’auteur...
Un lecteur peut être frappé à la lecture du Préambule
des Confessions de J.-J. Rousseau par le ton. Il est tendu,
agressif, voire aussi quelque peu emphatique. S’interroger sur les
raisons de ce qui met mal à l’aise dans ces trois paragraphes
constituera un programme d’étude valable. On pourra par ailleurs après
avoir identifié le type du texte s’intéresser à sa progression et
se demander s’il ne repose pas sur une argumentation artificielle due
à la dramatisation solennelle de la troisième partie qui met en scène
le jugement dernier.
Les intérêts de l’extrait (conclusion)
Ils apparaissent essentiellement avec la mise en
situation de l’extrait dans l'œuvre : que nous apporte la lecture de
ce texte pour la connaissance de l'œuvre, en quoi peut-il enrichir ou
modifier notre regard ?
Le bilan peut être l’occasion de formuler une appréciation
personnelle sur la valeur du texte et, au-delà, de l'œuvre ainsi que
sur l’intérêt et le plaisir que l’on a pris à sa lecture.