1974 |
« Il
faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe ou de
tennis. Le match nous donne en effet l’idée la plus exacte de ce
qu’est le théâtre à l’état pur : antagonismes en présence,
oppositions dynamiques, heurts sans raison de volontés contraires. »
(Eugène Ionesco)
Le plaisir éprouvé au théâtre…
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1972 |
Une
pièce de théâtre est écrite pour être jouée. Pourtant la lecture ne
peut-elle ajouter quelque chose à la représentation ? Vous réfléchirez
à cette question et vous fonderez votre réponse sur l’étude
d’exemples précis. |
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1977 |
Commentez
et discutez, en vous appuyant sur des exemples, cette réflexion d’H.
Gouhier sur le théâtre ; la représentation n’est pas une sorte d’épisode
qui s’ajoute à l’œuvre ; la représentation tient à
l’essence même du théâtre ; l’œuvre dramatique est faite pour
être représentée : cette intention la définit. » |
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1976 |
Au
cours d’un entretien sur l’art avec un journaliste, Claude Lévi-Strauss
a notamment déclaré : « Je crois au théâtre bien écrit, et
surtout bien joué, « c'est-à-dire comme l’auteur aurait voulu
qu’il le fût ou, à tout le moins, comme une solide tradition l’a établi.
Mais je ne supporte pas qu’un metteur en scène ou des acteurs traitent
l’œuvre d’autrui comme la matière première de la leur. »
En vous inspirant, par exemple, du théâtre
classique…
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1976 |
Un
personnage de Giraudoux s’exprime ainsi dans Ondine (II, 1) :
« Mon cher, quand vous aurez mon âge, vous trouverez la vie un théâtre
par trop languissant. Elle manque de régie (1) à un point incroyable. Je
l’ai toujours vu retarder les scènes à faire, amortir les dénouements.
Ceux qui doivent y mourir d’amour, quand ils y arrivent, c’est péniblement
et dans leur vieillesse. Puisque j’ai un magicien sous la main, je vais
enfin m’offrir le luxe de voir se dérouler la vie à la vitesse et à
la mesure, non seulement de la curiosité, mais de la passion humaine
(…). C’est le grand avantage du théâtre sur la vie, il ne sent pas
le rance… Allez-y, magicien ! »
Jean Giraudoux, Ondine II, 1
En vous fondant sur des exemples précis,
dites si vos lectures, votre expérience du théâtre, correspondent à la
définition qu’en donne ici Giraudoux.
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1979 |
« Le
théâtre vit de morale… Toute grande œuvre dramatique suppose une
question de morale et la suggère… »
En vous appuyant…
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1974 |
Giraudoux
écrit dans son Discours sur le théâtre :
« Le spectacle est la seule forme
d’éducation morale ou artistique d’une nation. Il est le seul cours
du soir valable pour adultes et vieillards, et le seul moyen par lequel le
public le plus humble et le moins lettré peut être mis en contact
personnel avec les plus hauts conflits et se créer une religion laïque,
une liturgie et ses saints, des sentiments et des passions. »
Vous commenterez cette affirmation…
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1978 |
A
Athènes, dans l’Antiquité, les citoyens assistaient en masse aux représentations
théâtrales. Le théâtre y était considéré, non seulement comme un
divertissement, mais comme un moyen d’éducation morale et civique.
Parmi les œuvres dramatiques, anciennes ou modernes, que vous avez étudiées,
ou découvertes par vous-mêmes, en voyez-vous qui puissent remplir ce
double rôle ?
Ou bien si vous estimez que la fonction du
théâtre est toute différente, expliquez votre point de vue.
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1977 |
Dans
« Spectacle et société » Jean Duvignaud parle ainsi de
l’acte dramatique : « Création multiple, il résulte de la
volonté d’un dramaturge, des efforts de style d’un metteur en scène,
du jeu des comédiens, de l’appareil d’un régisseur et de la
complicité du public. Avant tout il est cérémonie. »
Vous commenterez…
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1982 |
Dans
la scène 2 de l’acte III de la pièce de Shakespeare Hamlet, le héros,
s’adressant à un comédien déclare : « L’objet du théâtre
a été dès l’origine, et demeure encore, de présenter pour ainsi dire
un miroir à la nature et de montrer à la vertu son portrait, à la
niaiserie son visage, et au siècle même et à la société de ce temps
quels sont leur aspect et leurs caractères. »
Pensez-vous que cette affirmation rende
totalement compte de la fonction du théâtre ? Justifiez votre réponse…
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1975 |
Vous
commenterez cette opinion de Montherlant : « Une pièce de théâtre
ne m’intéresse que si l’action extérieure réduite à la plus grande
simplicité n’est qu’un prétexte à l’exploration de l’homme. » |
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1975 |
Le
célèbre acteur Louis Jouvet écrivait : « Le théâtre est
fait pour apprendre aux gens qu’il y autre chose que ce qui se passe
autour d’eux, que ce qu’ils croient voir ou entendre, qu’il y a un
envers à ce qu’ils croient l’endroit des choses et des êtres, pour
les révéler à eux-mêmes. »
Vous expliquerez…
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1980 |
Dans
le troisième chant de « L’Art Poétique » (1674), Boileau
tire de la pratique théâtrale des observations sur ce qui permet la réussite
ou provoque l’échec d’une pièce de théâtre. Pour le choix du sujet
et l’organisation de l’intrigue, il s’exprime en ces termes :
« Jamais au spectateur n’offrez
rien d’incroyable :
Le vrai peut quelquefois n’être pas
vraisemblable,
Une merveille absurde est pour moi sans
appas :
L’esprit n’est point ému de ce qu’il
ne croit pas. »
En prenant appui sur des œuvres que vous
connaissez bien, françaises ou étrangères, de l’époque moderne ou du
passé, vous direz sincèrement si une pièce de théâtre, pour vous intéresser,
doit offrir l’apparence du vraisemblable ou si la recommandation de
Boileau vous paraît sans portée.
Boileau, L’Art Poétique, 1674. |
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