Sujets de dissertations sur la poésie
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La plupart de ces sujets ont été donnés au baccalauréat soit en première soit en terminale.

 

1986 Jean-Paul Sartre écrit : « J’enrage de n’être pas poète, d’être si lourdement rivé à la prose. Je voudrais pouvoir créer de ces objets étincelants et absurdes, les poèmes, pareils à un navire dans une bouteille et qui sont comme l’éternité d’un instant » (Carnets de la drôle de guerre).

 

1986 Selon un poète contemporain, Marcel Raymond, analyse en ces termes « la tâche du poète » : « Alors qu’une civilisation industrielle rêve d’introduire dans l’esprit les lois rigoureuses qui règnent dans la physique, la tâche du poète sera d’ébranler l’homme, de lui faire perdre cœur, en présence de sa vie et de l’univers, et de le mettre en contact permanent avec l’irrationnel. »

 

1986 Selon un poète contemporain, le monde poétique est celui d’une « autre planète.

En vous aidant des poèmes - ou des chansons - que vous connaissez, vous vous demanderez quelles peuvent être les relations qui unissent monde poétique et monde réel.

 

1984 Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches… Leur principale qualité est, non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. » Voilà comment Eluard conçoit la lecture d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème afin de mieux le comprendre.

Essayez d’apprécier ces deux attitudes de lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites, si, à votre avis, elles sont conciliables ou non.

 

1984 Le poète breton contemporain Eugène Guillevic écrit à propos de son art :

« Je crois que la poésie est un moyen de connaissance, un des moyens d’apprendre le monde. Il y a toujours toutes sortes de moyens de connaissance. Pour important que soit le rôle de la science, ce n’est pas le seul. Nous ne devons nous priver d’aucun de ces moyens. Il n’y a pas que la connaissance purement intellectuelle qui est connaissance. Après tout, le meilleur moyen de connaître une pomme, c’est de la manger… »

Quelle conception personnelle avez-vous de la poésie dans la vie humaine ? Appuyez votre réflexion sur celle de Guillevic et sur des exemples précis.

 

1984 « De tous les poèmes écrits depuis des siècles, que reste-t-il ? Des cris du cœur. Si nous nous penchons au-dessus de ces flots parlants, se distinguent d’abord des phrases, des vers, comme si les poèmes sombraient dans la mémoire pour ne laisser sauves que des formules magiques où s’agrippent, au cours du naufrage, nos sentiments. »

Max-Pol Fouchet

Cette réflexion de Max-Pol Fouchet coïncide-t-elle avec votre propre expérience de la lecture des poètes ou demandez-vous autre chose à la poésie ?

Essayez de préciser votre pensée dans un développement ordonné.

 

1984 A la fin de l’âge romantique, le grand critique russe BIELINSKI a affirmé que l’idéal, la beauté, la poésie, n’avaient aucune place dans l’œuvre d’art : seul importait qu’elle fût un fidèle miroir de la réalité. Cinquante ans plus tard, Anatole FRANCE écrit : « L’artiste doit aimer la vie et nous la montrer belle. Sinon nous en douterions. »

A l’aide d’exemples empruntés à vos lectures, vous direz si, à votre avis, l’artiste, et spécialement l’écrivain, doit nous présenter une image idéale de la vie.

 

1980 Faut-il expliquer un poème ?

 

1980 Dans son roman historique Les Mémoires d’Hadrien, l’écrivain contemporain Marguerite Yourcenar fait dire à son héros, l’empereur romain Hadrien (second siècle après Jésus Christ) :

« Les poètes nous transportent dans un monde plus vaste ou plus beau, plus ardent ou plus doux que celui qui nous est donné, différent par là-même et en pratique presque inhabitable. »

En prenant appui sur des œuvres que vous connaissez bien, vous direz si vous approuvez ces réflexions de l’empereur Hadrien sur les rapports de la poésie et du réel.

 

1980 Vous expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre choix, cette affirmation de J. Supervielle :

« La poésie, surtout la poésie moderne, n’a nullement pour mobile la pensée… alors qu’en prose, on cherche à fixer, à immortaliser la pensée. »

 

1980 Paul Valéry a écrit :

La poésie est l’ambition d’un discours qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que le langage ordinaire n’en porte et n’en peut porter. »

Vous apprécierez cette affirmation en vous appuyant sur des exemples empruntés à vos lectures.

 

1980 « Le poète entre en relation avec ce qui paraît d’abord banal, il interroge les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge, s’ouvre par leur intermédiaire à soi-même et au monde. »

En vous appuyant sur des exemples précis de textes poétiques (vers ou prose) que vous connaissez, vous expliquerez et apprécierez cette pensée de J. Onimus, auteur contemporain.

 

1980 « Je réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve l’immense champ de la réalité (…) J’affirme que toute poésie, qu’on le veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il faut pour la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un poète de notre temps, L. Aragon.

Vous direz, à la lumière de vos lectures dans quelle mesure la compréhension d’une œuvre poétique dépend de la connaissance des circonstances personnelles et historiques dans lesquelles elle a été composée.

 

1980 « L’homme qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second, ils restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »

Expliquez et commentez, en vous appuyant sur des exemples précis, le jugement formulé par J.-P. Sartre. La distinction qu’il établit entre langage courant et poésie suffit-elle à définir ce qu’est à vos yeux, la poésie ?

 

1981 « Un poète est un vrai poète quand il peut faire de ses idées personnelles une source de joie pour tous. »

Expliquez et commentez cette phrase du poète indien Rabindranath Tagore (XXe siècle) à l’aide d’exemples empruntés à la littérature (poésie, roman, théâtre).

 

1971 Au cours de vos lectures personnelles, vous avez certainement été intéressé par la poésie française du XIXe siècle, ne serait-ce qu’en raison de la diversité de ses tendances ou de la variété des thèmes qu’elle a abordés. Vous vous efforcerez ou bien d’indiquer avec franchise quelle tendance - ou quel poète - de ce siècle vous préférez ; ou bien d’exposer le thème qui a su plus particulièrement vous toucher. Vous préciserez les raisons qui peuvent expliquer votre préférence.

 

1975 Dans un discours prononcé lorsqu’il reçut le prix Nobel de littérature en 1960, le poète français Saint-John Perse déclare : « Le poète existait dans l’homme des cavernes, il existera dans l’homme des âges atomiques : parce qu’il est la part irréductible de l’homme. » Mais il affirme plus loin : « … le poète se trouve lié, malgré lui, à l’événement historique. Et rien du drame de son temps ne lui est étranger. »

A partir des œuvres poétiques que vous connaissez, montrez comment se réalise cette double vocation de la poésie. Il ne vous est pas interdit d’insister davantage sur celle qui vous intéresse le plus.

 

 


 

« Poète, un grave auteur dira que tu t’amuses
        Sans trop d’utilité ;
Va, ne l’écoute point : Apollon et les Muses
        Ont bien quelque beauté.

 Laisse les uns mourir et vois les autres naître,
        Les bons et les méchants,
Puisque rien ici-bas ne survient que pour être
     Un prétexte à tes chants. »

Vous analyserez les idées exprimées par le poète Jean Moréas dans ces deux strophes tirées des « Stances ». Vous direz ensuite ce que vous pensez de la conception de la poésie qu’elles formulent.

 

  Paul Valéry a dit : « L’enthousiasme n’est pas un état d’âme d’écrivain. » De son côté Julien Benda écrit : « C’est pour moi un des grands signes d’impuissance moderne de dire : j’écris des livres sans ordre parce que si j’ordonnais mon émotion je la perdrais. C’est tout simplement escamoter le problème qui est précisément de l’ordonner sans la perdre, mieux, de l’intensifier par l’ordre qu’on y insère. »

Quelle est, selon vous, dans le domaine de la poésie, la portée de telles affirmations ?

 

1982 « POÉTE. Synonyme (noble) de nigaud (rêveur).

POÉSIE (La). Est tout à fait inutile ; passée de mode. »

Telles sont les définitions que Flaubert note avec ironie dans le « Dictionnaire des idées reçues ».

Votre expérience de lecteur (ou de créateur) vous incite-t-elle à partager l’ironie de Flaubert ou à approuver ces idées reçues ? La poésie vous paraît-elle, d’une manière générale, dénuée d’intérêt ? Vous semble-t-elle particulièrement inadaptée à notre temps ?

 

Selon Pierre Reverdy, « la poésie, c’est le lien entre moi et le réel absent. C’est cette absence qui fait naître tous les poèmes ».

Commentez et appréciez cette affirmation.

 

1987 Dans une déclaration récente le poète Claude Roy raconte comment une vieille Chinoise ne se servait que pour les grandes occasions d’un ventilateur électrique qui lui avait été offert. Puis il ajoute :

« Pour beaucoup de lecteurs, même très cultivés, la poésie est pareille à ce ventilateur. On « se la garde » pour le dimanche, et souvent on décide le samedi soir que ce sera pour une autre semaine, pour plus tard. On la réserve pour le moment où on en sera digne, et il ne vient jamais. »

La poésie est-elle pour vous, oui ou non « le ventilateur du dimanche » ? A partir de votre expérience personnelle, vous donnerez les raisons de votre position.

 

Théâtre, roman, poésie : lequel de ces trois genres préférez-vous ? Justifiez votre point de vue par une argumentation précise et personnelle.

 

« J’estime, écrit Valéry, que la connaissance de la biographie des poètes est une connaissance inutile, si ce n’est nuisible, à l’usage que l’on doit faire de leurs ouvrages. »

Qu’en pensez-vous ?

 

1978 « La poésie montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement […]

Mettez un lieu commun en place, nettoyez-le, frottez-le, éclairez-le de telle sorte qu’il frappe avec sa jeunesse et avec la même fraîcheur, le même jet qu’il avait à sa source, vous ferez œuvre de poète. »

Jean Cocteau, Le Secret professionnel.

Éclairez par des exemples précis tirés de vos lectures ou par l’évocation d’expériences personnelles la définition de la poésie que donne Jean Cocteau. Cette définition répond-elle à votre propre conception de la création poétique ?

 

1989 Un romancier à qui l’on demandait pourquoi il n’écrivait pas de poésie, répondit : « Parce que je déteste parler de moi-même. »

La distinction entre poésie et roman que cette déclaration semble établir vous paraît-elle justifiée ? Vous appuierez votre argumentation sur des exemples tirés de vos lectures personnelles.

 

1978 En quoi consiste pour vous le plaisir de dire de la poésie ?

 

1982 On peut lire ou parcourir, parce qu’on en a envie, un recueil de poésies, étudier un poète en classe, lire des yeux un poème, le dire à haute voix ; on peut l’analyser pour en faire une explication ; on peut aussi entendre chanter de la poésie mais en musique, en écouter au cours d’un récital ou d’un spectacle poétique, ou encore en écrire soi-même. Voilà, en effet, parmi d’autres, plusieurs manières d’avoir accès à la poésie, et sans doute avez-vous eu l’expérience de l’une ou l’autre de ces approches.

Parmi ces différentes démarches, quelles sont celles qui vous ont permis de découvrir ou d’aimer la poésie ? Vous justifierez votre réponse en vous appuyant sur des exemples précis.

 

1980 Un critique contemporain a dit : « Lorsqu’un poème ou simplement un vers provoque chez le lecteur une sorte de choc, le tire hors de lui-même, le jetant dans le rêve, ou au contraire le contraint à descendre en lui plus profondément jusqu’à le confronter avec l’être et le destin, à ces signes on reconnaît la réussite poétique. »

En illustrant votre devoir par des exemples précis vous direz ce que vous pensez de cette affirmation.

 

1981 A la fin de la préface de son Anthologie vivante de la poésie du passé Paul Eluard écrit : « On n’est jamais poète ni lecteur de poèmes sans un brin d’oisiveté. Il faut, pour accorder son cœur aux bonnes puissances de la beauté, pour élever ses sentiments, pour formuler ou pour entendre justement la vérité, un temps d’arrêt, un temps d’attente libérale, de réflexion ou de rêverie. »

En vous appuyant sur votre expérience de lecteur…

 

1984 « A mes yeux, détient une parcelle de poésie tout être capable d’évoquer spontanément les sentiers d’une forêt verdoyante devant un feu de bois […] N’est donc pas étranger à la poésie, celui qui, même placé à ras de terre, découvre à toute chose son aspect céleste, en opposition à celui qui, de la femme, ne retient que le sexe, et du feu de bois son prix de revient. »

En prenant appui sur des poèmes précis vous direz comment vous comprenez ce propos du poète Benjamin Péret (1899-1959) et vous l’apprécierez.

 

1978 « Il y a toute une jubilation corporelle dans la poésie.

Le plaisir de la dire (à d’autres ou à soi-même) ou de l’entendre fait participer le corps tout entier. La poésie est faite aussi pour procurer ce plaisir-là. Je ne crois pas qu’il y ait poésie s’il n’y a pas aussi plaisir.

C’est vrai, je pense, de la culture en général. Le plaisir, ce plaisir, est un élément de connaissance. Le plaisir de manger la pomme, c’est un moyen de la connaître. »

Vous expliquerez ce jugement…

 

1975 « Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré » a dit Paul Eluard.

Cette définition du poète correspond-elle à votre propre point de vue ? Vous fonderez votre réponse…

 

1975 Comment peut-on expliquer un poème ? En vous appuyant sur des exemples précis, vous répondrez à cette question.

 

« La poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau.

 

Au cours de votre scolarité, vous avez appris des poèmes, vous en avez analysé. La poésie a, de tout temps, tenu sa place dans l’enseignement de la littérature. Or, certains, l’estiment trop élevée et trop mystérieuse pour être un élément utile à la formation humaine. Qu’en pensez-vous ? Avez-vous personnellement apprécié cette activité littéraire ? Dites vos raisons et donnez des exemples précis.

 

1983 « Les poèmes ont toujours de grands marges blanches… Leur principale qualité est non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. »

Voilà comment Eluard conçoit la lecture d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème afin de le mieux comprendre. Essayez d’apprécier ces deux attitudes de lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites si, à votre avis, elles sont conciliables ou non

 

1980 « Je réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve l’immense champ de la réalité […]

J’affirme que toute poésie, qu’on le veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il faut pour la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un poète de notre temps, L. Aragon.

Vous direz à la lumière de vos lectures, dans quelle mesure la compréhension de l’œuvre poétique dépend de la connaissance des circonstances personnelles et historiques dans lesquelles elle a été composée.

 

1982 Dans une conférence donnée en 1947, et qui ne manqua pas de provoquer un beau scandale, l’écrivain polonais Witold Gombrowicz affirmait : « … J’avoue que les vers me déplaisent et même qu’ils m’ennuient un peu. Non que je sois ignorant des choses de l’art et que la sensibilité poétique me fasse défaut. Lorsque la poésie apparaît mêlée à d’autres éléments, plus crus, plus prosaïques, comme dans les drames de Shakespeare, les livres de Dostoïevski, de Pascal, ou tout simplement dans le crépuscule quotidien, je frissonne comme n’importe quel mortel. Ce que ma nature supporte difficilement, c’est l’extrait pharmaceutique et épuré qu’on appelle « poésie pure », surtout lorsqu’elle est en vers. Leur chant monotone me fatigue, le rythme et la rime m’endorment, une certaine « pauvreté dans la noblesse » m’étonne (roses, amour, nuits, lys) et je soupçonne parfois tout ce mode d’expression et tout le groupe qui l’utilise d’avoir quelque part un défaut. »

En prenant appui sur des œuvres que vous connaissez bien, vous direz si vous partagez ou non l’attitude de Gombrowicz à l’égard de la poésie.

 

1972 Lamartine affirme que la poésie « doit se faire et devenir populaire ».

Mallarmé de son côté, s’adressant aux poètes s’écrie : « O vos propres ennemis, pourquoi encenser et prêcher vous-mêmes cette impiété, la vulgarisation de l’art ? que les masses lisent la morale, mais de grâce, ne leur donnez pas votre poésie à gâter. »

 

1978 « Ce n’est point avec des idées qu’on fait des vers… c’est avec des mots. » Vous apprécierez cette formule attribuée à Mallarmé sans omettre de donner des exemples précis.

 

1979 « On écrit de la poésie, parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et parce qu’on sait du français. »

Léon-Paul Fargue, Lanterne magique

Vous commenterez et discuterez cette pensée.

 

1982 Pierre Loti écrit : « Les vrais poètes, dans le sens le plus libre et le plus général du terme, naissent avec deux ou trois chansons qu’il leur faut à tout prix chanter, mais qui sont toujours les mêmes : qu’importe, du reste, s’ils chantent chaque fois avec tout leur cœur. »

Vous commenterez et discuterez cette affirmation en vous appuyant sur des exemples empruntés à des auteurs de diverses époques.

 

1982 Aux questions que lui posaient les élèves d’un Collège, un poète contemporain répondit : « Qu’est-ce que la poésie ? Une manière d’être, d’ouvrir les yeux et un travail sur les mots. »

Quelles réflexions vous suggère cette définition de la poésie ? …

 

1975 Le dictionnaire Robert définit ainsi la poésie : « Art du langage généralement associé à la versification, visant à exprimer quelque chose au moyen de combinaisons verbales où le rythme, l’harmonie et l’image ont autant et parfois plus d’importance que le contenu intelligible lui-même. »

En vous appuyant sur des exemples précis, analysez cette définition…

 

1980 « Le poète entre en relations avec ce qui paraît d’abord banal, il interroge les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge, s’ouvre par leur intermédiaire à soi-même et au monde. »

En vous appuyant sur des exemples précis…

 

1982 Dans sa Défense et illustration de la langue française, le poète Joachim du Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le poète qui me fera indigner, apaiser, réjouir, doloir (souffrir), aimer, haïr, admirer, étonner, bref qui tiendra la bride de mes affections (sentiments). »

Selon vous est-ce là définir la fonction du poète ? …

 

1982 Le monde de la peinture a fêté en 1981 le centième anniversaire de la naissance de Picasso. Cet inlassable novateur invitait poètes et peintres à ouvrir « l’œil intérieur de l’imaginaire ».

Vous vous demanderez dans quelle mesure les œuvres des poètes, et si possible, des peintres que vous connaissez sont le reflet d’un monde imaginaire.

 

1982 « Quand Rimbaud écrit : « Je fixais des délires » c’est fixer qui définit la tâche du poète. »

Roger Caillois

En vous référant aux poèmes que vous connaissez et aimez…

 

1982 Le poète et critique contemporain Yves Pérès écrit : « Un poète, en un sens, est un homme qui garde toujours le don de s’étonner… Il nous aide à comprendre le monde en aiguisant nos sens, en nous rendant plus sensible devant la vie. »

En vous référant à votre expérience des textes poétiques…

 

1978 Un critique contemporain (Pierre Guiraud, La Versification) affirme : « Une longue association du vers et de la poésie, qui sont choses distinctes, a fini par les confondre et la versification devient alors un brevet de poésie. Chacun reconnaît aujourd’hui que les deux notions ne se confondent pas. »

Cette distinction entre la versification, technique du vers et la poésie proprement dite, vous semble-t-elle nécessaire ? En vous appuyant sur vos lectures personnelles sur des œuvres précises que vous avez étudiées, vous vous efforcerez de proposer une définition de la poésie.

 

1977 « Un mérite de la poésie, dont bien des gens ne se doutent pas, c’est qu’elle dit plus que la prose et en moins de mots que la prose. »

Êtes-vous d’accord avec ce jugement…

 

1980 Paul Valéry a écrit : « La poésie est l’ambition d’un discours qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que le langage ordinaire n’en porte et ne peut en porter. »

Vous apprécierez cette affirmation…

 

1980 « L’homme qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second ils restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »

Jean-Paul Sartre

Expliquez et commentez

 

1981 « Les gens « biens » disent que la poésie est morte. Ou ce qui est plus grave, qu’elle n’a plus besoin de se revêtir de mots. On veut la confondre avec le sentiment, une notion nébuleuse du beau, devant une fleur, un visage, une mer démontée ; ce petit frisson qui n’a cure de s’exprimer. D’où le bizarre argument que la poésie est partout. Et la paresseuse affirmation que la chanson la remplace avantageusement : suffit d’un petit air, d’une guitare, d’un boiteux mariage avec la musique. On oublie que le lieu idéal de la poésie est le poème : le texte indépendant et fier, dans son incontestable difficulté. »

Vous donnerez votre sentiment personnel…

 

1979 Le poète contemporain Henri Michaux écrit : « Autrefois j’avais trop le respect de la nature. Je me mettais devant les choses et les paysages et je les laissais faire. Fini ! Maintenant j’interviendrai. »

Que pensez-vous de ces deux conceptions de la poésie ?

 

1974 Un critique contemporain écrit ces lignes : « Si l’on voulait, disait Eluard, il n’y aurait que des merveilles : il suffirait pour cela que nous portions sur les choses et sur la vie un regard neuf, un regard de poète. Le poète est celui - comme dit encore Eluard - qui donne à voir parce qu’il a cessé de situer, de classer, de ranger les choses dans leurs catégories ; parce qu’il les contemple avec passion, voire avec effroi comme s’il ne les avait jamais vues. »

Jean Onimus, Réflexions sur l’art actuel.

A l’aide d’exemples précis pris dans vos lectures vous expliquerez et discuterez, s’il y a lieu, ces affirmations.

 

1977 Louis Aragon écrit : « J’aime les beaux poèmes, les vues bouleversantes et tout l’au-delà de ces vers. Je suis, comme pas un, sensible à ces pauvres mots merveilleux laissés dans notre nuit par quelques hommes que je n’ai pas connus. » (Traité du style)

Vous direz si vous partagez cette opinion en expliquant ce que vous apportent les poèmes que vous aimez. Fondez votre argumentation sur des exemples précis.

 

1979 Pierre Seghers écrit dans sa préface au Livre d’or de la Poésie Française : « Le poème est un cri d’alarme : il appelle à une mystérieuse communion, il cherche involontairement une autre voix, une autre moitié qui est vous-même. »

A la lumière des textes poétiques que vous connaissez, vous direz en quoi consiste pour vous cette communion et comment elle s’accomplit.

 

1980 Vous expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre choix, cette affirmation de J. Supervielle : « La poésie, surtout la poésie moderne, n’a nullement pour mobile la pensée… alors qu’en prose, on cherche à fixer à immobiliser la pensée. »

 

1979 Gilles Vigneault, poète chansonnier québécois, affirmait, dans un entretien avec un journaliste : « L’engagement, ce n’est peut-être pas nécessairement de jouer les juges mais beaucoup plus de se sentir et de se savoir accusés. Et de le dire. Tous les poètes sont engagés : ils doivent être des révolutionnaires. Non pas en maniant les bombes, mais par leur désir de changer le monde, de l’améliorer. »

En vous appuyant sur des exemples…

 

1979 Appréciez et éventuellement discutez cette affirmation du poète Neruda : « La poésie est une insurrection. »

 

1978 Dans son discours de réception du prix Nobel, le poète Saint-John Perse remarquait : « La poésie n’est pas souvent à l’honneur. C’est que la dissociation semble s’accroître entre l’œuvre poétique et l’activité d’une société soumise aux servitudes matérielles. »

En vous appuyant sur des textes des poètes que  vous connaissez, vous direz si vous ressentez ce divorce entre la poésie et le monde contemporain. »

 

1982 Au cours d’une interview, l’écrivain allemand Henrich Böll (prix Nobel de Littérature 1972) fit cette remarque : « … j’ai l’impression qu’en Allemagne comme ailleurs, des jeunes gens pourtant  très sérieux commencent à sous-estimer la poésie. Au point que l’on peut craindre qu’elle ne finisse dans une poubelle… Je crois que ça serait un crime non seulement esthétique mais encore social et politique car la poésie est aussi un extraordinaire moyen de combat ou de résistance, en même temps qu’un point d’appui incomparable pour la formation de l’esprit. »

Dans le « Figaro » novembre 1973. Quelles réflexions vous suggère cette prise de position ,

 

1982 « Poésie, je te plains. Les sons et les images, les musiques et les mirages que le lecteur inventait pour lui seul, le silence peuplé par la présence du poème, cette secrète connivence de la découverte, la saveur sans égale d’une unique rencontre, tout cet amour résistera-t-il aux fonds sonores aux, aux images imposées sur les écrans, à la parole proliférante ? Les gargouillis, le bruit et la fureur feront-ils bientôt qu’on ne s’entendra plus ? »

Pierre Seghers, Le Livre d’Or de la poésie française contemporaine.

Pensez-vous que la poésie soit en train de disparaître de nos sociétés contemporaines ? Votre rencontre avec la poésie ressemble-t-elle à l’expérience que Pierre Seghers évoque ici ? A partir d’exemples précis et personnels…

 

« Poète, un grave auteur dira que tu t’amuses

Sans trop d’utilité ;

Va, ne l’écoute point : Apollon et les Muses

Ont bien quelque beauté.

 

Laisse les uns mourir et vois les autres naître,

Les bons et les méchants,

Puisque rien ici-bas ne survient que pour être

Un prétexte à tes chants. »

 

Vous analyserez les idées exprimées par le poète Jean Moréas dans ces deux strophes tirées des « Stances ». Vous direz ensuite ce que vous pensez de la conception de la poésie qu’elles formulent.

 

Paul Valéry a dit : « L’enthousiasme n’est pas un état d’âme d’écrivain. » De son côté Julien Benda écrit : « C’est pour moi un des grands signes d’impuissance moderne de dire : j’écris des livres sans ordre parce que si j’ordonnais mon émotion je la perdrais. C’est tout simplement escamoter le problème qui est précisément de l’ordonner sans la perdre, mieux, de l’intensifier par l’ordre qu’on y insère. »

Quelle est, selon vous, dans le domaine de la poésie, la portée de telles affirmations ?

 

Selon Pierre Reverdy, « la poésie, c’est le lien entre moi et le réel absent. C’est cette absence qui fait naître tous les poèmes ».

Commentez et appréciez cette affirmation.

 

Théâtre, roman, poésie : lequel de ces trois genres préférez-vous ? Justifiez votre point de vue par une argumentation précise et personnelle.

 

« J’estime, écrit Valéry, que la connaissance de la biographie des poètes est une connaissance inutile, si ce n’est nuisible, à l’usage que l’on doit faire de leurs ouvrages. »

Qu’en pensez-vous ?

 

« La poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau.

 

1971 Au cours de vos lectures personnelles, vous avez certainement été intéressé par la poésie française du XIXe siècle, ne serait-ce qu’en raison de la diversité de ses tendances ou de la variété des thèmes qu’elle a abordés. Vous vous efforcerez ou bien d’indiquer avec franchise quelle tendance - ou quel poète - de ce siècle vous préférez ; ou bien d’exposer le thème qui a su plus particulièrement vous toucher. Vous préciserez les raisons qui peuvent expliquer votre préférence.

 

1972 Lamartine affirme que la poésie « doit se faire et devenir populaire ».

Mallarmé de son côté, s’adressant aux poètes s’écrie : « O vos propres ennemis, pourquoi encenser et prêcher vous-mêmes cette impiété, la vulgarisation de l’art ? que les masses lisent la morale, mais de grâce, ne leur donnez pas votre poésie à gâter. »

 

1974 Un critique contemporain écrit ces lignes : « Si l’on voulait, disait Eluard, il n’y aurait que des merveilles : il suffirait pour cela que nous portions sur les choses et sur la vie un regard neuf, un regard de poète. Le poète est celui - comme dit encore Eluard - qui donne à voir parce qu’il a cessé de situer, de classer, de ranger les choses dans leurs catégories ; parce qu’il les contemple avec passion, voire avec effroi comme s’il ne les avait jamais vues. »

Jean Onimus, Réflexions sur l’art actuel.

A l’aide d’exemples précis pris dans vos lectures vous expliquerez et discuterez, s’il y a lieu, ces affirmations.

 

1975 Dans un discours prononcé lorsqu’il reçut le prix Nobel de littérature en 1960, le poète français Saint-John Perse déclare : « Le poète existait dans l’homme des cavernes, il existera dans l’homme des âges atomiques : parce qu’il est la part irréductible de l’homme. » Mais il affirme plus loin : « … le poète se trouve lié, malgré lui, à l’événement historique. Et rien du drame de son temps ne lui est étranger. »

A partir des œuvres poétiques que vous connaissez, montrez comment se réalise cette double vocation de la poésie. Il ne vous est pas interdit d’insister davantage sur celle qui vous intéresse le plus.

 

1975 « Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré » a dit Paul Eluard.

Cette définition du poète correspond-elle à votre propre point de vue ? Vous fonderez votre réponse…

 

1975 Comment peut-on expliquer un poème ? En vous appuyant sur des exemples précis, vous répondrez à cette question.

 

1975 Le dictionnaire Robert définit ainsi la poésie : « Art du langage généralement associé à la versification, visant à exprimer quelque chose au moyen de combinaisons verbales où le rythme, l’harmonie et l’image ont autant et parfois plus d’importance que le contenu intelligible lui-même. »

En vous appuyant sur des exemples précis, analysez cette définition…

 

1977 « Un mérite de la poésie, dont bien des gens ne se doutent pas, c’est qu’elle dit plus que la prose et en moins de mots que la prose. »

Êtes-vous d’accord avec ce jugement…

 

1977 Louis Aragon écrit : « J’aime les beaux poèmes, les vues bouleversantes et tout l’au-delà de ces vers. Je suis, comme pas un, sensible à ces pauvres mots merveilleux laissés dans notre nuit par quelques hommes que je n’ai pas connus. » (Traité du style)

Vous direz si vous partagez cette opinion en expliquant ce que vous apportent les poèmes que vous aimez. Fondez votre argumentation sur des exemples précis.

 

1978 « La poésie montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement […]

Mettez un lieu commun en place, nettoyez-le, frottez-le, éclairez-le de telle sorte qu’il frappe avec sa jeunesse et avec la même fraîcheur, le même jet qu’il avait à sa source, vous ferez œuvre de poète. »

Jean Cocteau, Le Secret professionnel.

Éclairez par des exemples précis tirés de vos lectures ou par l’évocation d’expériences personnelles la définition de la poésie que donne Jean Cocteau. Cette définition répond-elle à votre propre conception de la création poétique ?

 

1978 En quoi consiste pour vous le plaisir de dire de la poésie ?

 

1978 « Il y a toute une jubilation corporelle dans la poésie.

Le plaisir de la dire (à d’autres ou à soi-même) ou de l’entendre fait participer le corps tout entier. La poésie est faite aussi pour procurer ce plaisir-là. Je ne crois pas qu’il y ait poésie s’il n’y a pas aussi plaisir.

C’est vrai, je pense, de la culture en général. Le plaisir, ce plaisir, est un élément de connaissance. Le plaisir de manger la pomme, c’est un moyen de la connaître. »

Vous expliquerez ce jugement…

 

1978 « Ce n’est point avec des idées qu’on fait des vers… c’est avec des mots. » Vous apprécierez cette formule attribuée à Mallarmé sans omettre de donner des exemples précis.

 

1978 Un critique contemporain (Pierre Guiraud, La Versification) affirme : « Une longue association du vers et de la poésie, qui sont choses distinctes, a fini par les confondre et la versification devient alors un brevet de poésie. Chacun reconnaît aujourd’hui que les deux notions ne se confondent pas. »

Cette distinction entre la versification, technique du vers et la poésie proprement dite, vous semble-t-elle nécessaire ? En vous appuyant sur vos lectures personnelles sur des œuvres précises que vous avez étudiées, vous vous efforcerez de proposer une définition de la poésie.

 

1979 « On écrit de la poésie, parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et parce qu’on sait du français. »

Léon-Paul Fargue, Lanterne magique

Vous commenterez et discuterez cette pensée.

 

1979 Le poète contemporain Henri Michaux écrit : « Autrefois j’avais trop le respect de la nature. Je me mettais devant les choses et les paysages et je les laissais faire. Fini ! Maintenant j’interviendrai. »

Que pensez-vous de ces deux conceptions de la poésie ?

 

1979 Pierre Seghers écrit dans sa préface au Livre d’or de la Poésie Française : « Le poème est un cri d’alarme : il appelle à une mystérieuse communion, il cherche involontairement une autre voix, une autre moitié qui est vous-même. »

A la lumière des textes poétiques que vous connaissez, vous direz en quoi consiste pour vous cette communion et comment elle s’accomplit.

 

1979 Gilles Vigneault, poète chansonnier québécois, affirmait, dans un entretien avec un journaliste : « L’engagement, ce n’est peut-être pas nécessairement de jouer les juges mais beaucoup plus de se sentir et de se savoir accusés. Et de le dire. Tous les poètes sont engagés : ils doivent être des révolutionnaires. Non pas en maniant les bombes, mais par leur désir de changer le monde, de l’améliorer. »

En vous appuyant sur des exemples…

 

1979 Appréciez et éventuellement discutez cette affirmation du poète Neruda : « La poésie est une insurrection. »

 

1980 Faut-il expliquer un poème ?

 

1980 Dans son roman historique Les Mémoires d’Hadrien, l’écrivain contemporain Marguerite Yourcenar fait dire à son héros, l’empereur romain Hadrien (second siècle après Jésus Christ) :

« Les poètes nous transportent dans un monde plus vaste ou plus beau, plus ardent ou plus doux que celui qui nous est donné, différent par là-même et en pratique presque inhabitable. »

En prenant appui sur des œuvres que vous connaissez bien, vous direz si vous approuvez ces réflexions de l’empereur Hadrien sur les rapports de la poésie et du réel.

 

1980 Vous expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre choix, cette affirmation de J. Supervielle :

« La poésie, surtout la poésie moderne, n’a nullement pour mobile la pensée… alors qu’en prose, on cherche à fixer, à immortaliser la pensée. »

 

1980 Paul Valéry a écrit :

La poésie est l’ambition d’un discours qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que le langage ordinaire n’en porte et n’en peut porter. »

Vous apprécierez cette affirmation en vous appuyant sur des exemples empruntés à vos lectures.

 

1980 « Le poète entre en relation avec ce qui paraît d’abord banal, il interroge les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge, s’ouvre par leur intermédiaire à soi-même et au monde. »

En vous appuyant sur des exemples précis de textes poétiques (vers ou prose) que vous connaissez, vous expliquerez et apprécierez cette pensée de J. Onimus, auteur contemporain.

 

1980 « Je réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve l’immense champ de la réalité (…) J’affirme que toute poésie, qu’on le veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il faut pour la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un poète de notre temps, L. Aragon.

Vous direz, à la lumière de vos lectures dans quelle mesure la compréhension d’une œuvre poétique dépend de la connaissance des circonstances personnelles et historiques dans lesquelles elle a été composée.

 

1980 « L’homme qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second, ils restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »

Expliquez et commentez, en vous appuyant sur des exemples précis, le jugement formulé par J.-P. Sartre. La distinction qu’il établit entre langage courant et poésie suffit-elle à définir ce qu’est à vos yeux, la poésie ?

 

1980 Un critique contemporain a dit : « Lorsqu’un poème ou simplement un vers provoque chez le lecteur une sorte de choc, le tire hors de lui-même, le jetant dans le rêve, ou au contraire le contraint à descendre en lui plus profondément jusqu’à le confronter avec l’être et le destin, à ces signes on reconnaît la réussite poétique. »

En illustrant votre devoir par des exemples précis vous direz ce que vous pensez de cette affirmation.

 

1980 « Je réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve l’immense champ de la réalité […]

J’affirme que toute poésie, qu’on le veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il faut pour la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un poète de notre temps, L. Aragon.

Vous direz à la lumière de vos lectures, dans quelle mesure la compréhension de l’œuvre poétique dépend de la connaissance des circonstances personnelles et historiques dans lesquelles elle a été composée.

 

1980 « Le poète entre en relations avec ce qui paraît d’abord banal, il interroge les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge, s’ouvre par leur intermédiaire à soi-même et au monde. »

En vous appuyant sur des exemples précis…

 

1980 Paul Valéry a écrit : « La poésie est l’ambition d’un discours qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que le langage ordinaire n’en porte et ne peut en porter. »

Vous apprécierez cette affirmation…

 

1980 « L’homme qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second ils restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »

Jean-Paul Sartre

Expliquez et commentez

 

1980 Vous expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre choix, cette affirmation de J. Supervielle : « La poésie, surtout la poésie moderne, n’a nullement pour mobile la pensée… alors qu’en prose, on cherche à fixer à immobiliser la pensée. »

 

1981 « Un poète est un vrai poète quand il peut faire de ses idées personnelles une source de joie pour tous. »

Expliquez et commentez cette phrase du poète indien Rabindranath Tagore (XXe siècle) à l’aide d’exemples empruntés à la littérature (poésie, roman, théâtre).

 

1981 A la fin de la préface de son Anthologie vivante de la poésie du passé Paul Eluard écrit : « On n’est jamais poète ni lecteur de poèmes sans un brin d’oisiveté. Il faut, pour accorder son cœur aux bonnes puissances de la beauté, pour élever ses sentiments, pour formuler ou pour entendre justement la vérité, un temps d’arrêt, un temps d’attente libérale, de réflexion ou de rêverie. »

En vous appuyant sur votre expérience de lecteur…

 

1981 « Les gens « biens » disent que la poésie est morte. Ou ce qui est plus grave, qu’elle n’a plus besoin de se revêtir de mots. On veut la confondre avec le sentiment, une notion nébuleuse du beau, devant une fleur, un visage, une mer démontée ; ce petit frisson qui n’a cure de s’exprimer. D’où le bizarre argument que la poésie est partout. Et la paresseuse affirmation que la chanson la remplace avantageusement : suffit d’un petit air, d’une guitare, d’un boiteux mariage avec la musique. On oublie que le lieu idéal de la poésie est le poème : le texte indépendant et fier, dans son incontestable difficulté. »

Vous donnerez votre sentiment personnel…

 

1982 On peut lire ou parcourir, parce qu’on en a envie, un recueil de poésies, étudier un poète en classe, lire des yeux un poème, le dire à haute voix ; on peut l’analyser pour en faire une explication ; on peut aussi entendre chanter de la poésie mais en musique, en écouter au cours d’un récital ou d’un spectacle poétique, ou encore en écrire soi-même. Voilà, en effet, parmi d’autres, plusieurs manières d’avoir accès à la poésie, et sans doute avez-vous eu l’expérience de l’une ou l’autre de ces approches.

Parmi ces différentes démarches, quelles sont celles qui vous ont permis de découvrir ou d’aimer la poésie ? Vous justifierez votre réponse en vous appuyant sur des exemples précis.

 

1982 Dans une conférence donnée en 1947, et qui ne manqua pas de provoquer un beau scandale, l’écrivain polonais Witold Gombrowicz affirmait : « … J’avoue que les vers me déplaisent et même qu’ils m’ennuient un peu. Non que je sois ignorant des choses de l’art et que la sensibilité poétique me fasse défaut. Lorsque la poésie apparaît mêlée à d’autres éléments, plus crus, plus prosaïques, comme dans les drames de Shakespeare, les livres de Dostoïevski, de Pascal, ou tout simplement dans le crépuscule quotidien, je frissonne comme n’importe quel mortel. Ce que ma nature supporte difficilement, c’est l’extrait pharmaceutique et épuré qu’on appelle « poésie pure », surtout lorsqu’elle est en vers. Leur chant monotone me fatigue, le rythme et la rime m’endorment, une certaine « pauvreté dans la noblesse » m’étonne (roses, amour, nuits, lys) et je soupçonne parfois tout ce mode d’expression et tout le groupe qui l’utilise d’avoir quelque part un défaut. »

En prenant appui sur des œuvres que vous connaissez bien, vous direz si vous partagez ou non l’attitude de Gombrowicz à l’égard de la poésie.

 

1982 Pierre Loti écrit : « Les vrais poètes, dans le sens le plus libre et le plus général du terme, naissent avec deux ou trois chansons qu’il leur faut à tout prix chanter, mais qui sont toujours les mêmes : qu’importe, du reste, s’ils chantent chaque fois avec tout leur cœur. »

Vous commenterez et discuterez cette affirmation en vous appuyant sur des exemples empruntés à des auteurs de diverses époques.

 

1982 Aux questions que lui posaient les élèves d’un Collège, un poète contemporain répondit : « Qu’est-ce que la poésie ? Une manière d’être, d’ouvrir les yeux et un travail sur les mots. »

Quelles réflexions vous suggère cette définition de la poésie ? …

 

1982 Dans sa Défense et illustration de la langue française, le poète Joachim du Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le poète qui me fera indigner, apaiser, réjouir, doloir (souffrir), aimer, haïr, admirer, étonner, bref qui tiendra la bride de mes affections (sentiments). »

Selon vous est-ce là définir la fonction du poète ? …

 

1982 Le monde de la peinture a fêté en 1981 le centième anniversaire de la naissance de Picasso. Cet inlassable novateur invitait poètes et peintres à ouvrir « l’œil intérieur de l’imaginaire ».

Vous vous demanderez dans quelle mesure les œuvres des poètes, et si possible, des peintres que vous connaissez sont le reflet d’un monde imaginaire.

 

1982 « Quand Rimbaud écrit : « Je fixais des délires » c’est fixer qui définit la tâche du poète. »

Roger Caillois

En vous référant aux poèmes que vous connaissez et aimez…

 

1982 Le poète et critique contemporain Yves Pérès écrit : « Un poète, en un sens, est un homme qui garde toujours le don de s’étonner… Il nous aide à comprendre le monde en aiguisant nos sens, en nous rendant plus sensible devant la vie. »

En vous référant à votre expérience des textes poétiques…

 

1983 « Les poèmes ont toujours de grands marges blanches… Leur principale qualité est non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. »

Voilà comment Eluard conçoit la lecture d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème afin de le mieux comprendre. Essayez d’apprécier ces deux attitudes de lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites si, à votre avis, elles sont conciliables ou non

 

1984 Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches… Leur principale qualité est, non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. » Voilà comment Eluard conçoit la lecture d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème afin de mieux le comprendre.

Essayez d’apprécier ces deux attitudes de lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites, si, à votre avis, elles sont conciliables ou non.

 

1984 Le poète breton contemporain Eugène Guillevic écrit à propos de son art :

« Je crois que la poésie est un moyen de connaissance, un des moyens d’apprendre le monde. Il y a toujours toutes sortes de moyens de connaissance. Pour important que soit le rôle de la science, ce n’est pas le seul. Nous ne devons nous priver d’aucun de ces moyens. Il n’y a pas que la connaissance purement intellectuelle qui est connaissance. Après tout, le meilleur moyen de connaître une pomme, c’est de la manger… »

Quelle conception personnelle avez-vous de la poésie dans la vie humaine ? Appuyez votre réflexion sur celle de Guillevic et sur des exemples précis.

 

1984 « De tous les poèmes écrits depuis des siècles, que reste-t-il ? Des cris du cœur. Si nous nous penchons au-dessus de ces flots parlants, se distinguent d’abord des phrases, des vers, comme si les poèmes sombraient dans la mémoire pour ne laisser sauves que des formules magiques où s’agrippent, au cours du naufrage, nos sentiments. »

Max-Pol Fouchet

Cette réflexion de Max-Pol Fouchet coïncide-t-elle avec votre propre expérience de la lecture des poètes ou demandez-vous autre chose à la poésie ?

Essayez de préciser votre pensée dans un développement ordonné.

 

1984 A la fin de l’âge romantique, le grand critique russe BIELINSKI a affirmé que l’idéal, la beauté, la poésie, n’avaient aucune place dans l’œuvre d’art : seul importait qu’elle fût un fidèle miroir de la réalité. Cinquante ans plus tard, Anatole FRANCE écrit : « L’artiste doit aimer la vie et nous la montrer belle. Sinon nous en douterions. »

A l’aide d’exemples empruntés à vos lectures, vous direz si, à votre avis, l’artiste, et spécialement l’écrivain, doit nous présenter une image idéale de la vie.

 

1984 « A mes yeux, détient une parcelle de poésie tout être capable d’évoquer spontanément les sentiers d’une forêt verdoyante devant un feu de bois […] N’est donc pas étranger à la poésie, celui qui, même placé à ras de terre, découvre à toute chose son aspect céleste, en opposition à celui qui, de la femme, ne retient que le sexe, et du feu de bois son prix de revient. »

En prenant appui sur des poèmes précis vous direz comment vous comprenez ce propos du poète Benjamin Péret (1899-1959) et vous l’apprécierez.

 

1986 Jean-Paul Sartre écrit : « J’enrage de n’être pas poète, d’être si lourdement rivé à la prose. Je voudrais pouvoir créer de ces objets étincelants et absurdes, les poèmes, pareils à un navire dans une bouteille et qui sont comme l’éternité d’un instant » (Carnets de la drôle de guerre).

 

1986 Selon un poète contemporain, Marcel Raymond, analyse en ces termes « la tâche du poète » : « Alors qu’une civilisation industrielle rêve d’introduire dans l’esprit les lois rigoureuses qui règnent dans la physique, la tâche du poète sera d’ébranler l’homme, de lui faire perdre cœur, en présence de sa vie et de l’univers, et de le mettre en contact permanent avec l’irrationnel. »

 

1986 Selon un poète contemporain, le monde poétique est celui d’une « autre planète.

En vous aidant des poèmes - ou des chansons - que vous connaissez, vous vous demanderez quelles peuvent être les relations qui unissent monde poétique et monde réel.

 

1987 Dans une déclaration récente le poète Claude Roy raconte comment une vieille Chinoise ne se servait que pour les grandes occasions d’un ventilateur électrique qui lui avait été offert. Puis il ajoute :

« Pour beaucoup de lecteurs, même très cultivés, la poésie est pareille à ce ventilateur. On « se la garde » pour le dimanche, et souvent on décide le samedi soir que ce sera pour une autre semaine, pour plus tard. On la réserve pour le moment où on en sera digne, et il ne vient jamais. »

La poésie est-elle pour vous, oui ou non « le ventilateur du dimanche » ? A partir de votre expérience personnelle, vous donnerez les raisons de votre position.

 

1989 Un romancier à qui l’on demandait pourquoi il n’écrivait pas de poésie, répondit : « Parce que je déteste parler de moi-même. »

La distinction entre poésie et roman que cette déclaration semble établir vous paraît-elle justifiée ? Vous appuierez votre argumentation sur des exemples tirés de vos lectures personnelles.

 

 


Dernière modification le 14/09/2006
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