La plupart de ces sujets ont été donnés au
baccalauréat soit en première soit en terminale.
1986 |
Jean-Paul
Sartre écrit : « J’enrage de n’être pas poète, d’être
si lourdement rivé à la prose. Je voudrais pouvoir créer de ces objets
étincelants et absurdes, les poèmes, pareils à un navire dans une
bouteille et qui sont comme l’éternité d’un instant » (Carnets
de la drôle de guerre). |
1986 |
Selon
un poète contemporain, Marcel Raymond, analyse en ces termes « la tâche
du poète » : « Alors qu’une civilisation industrielle
rêve d’introduire dans l’esprit les lois rigoureuses qui règnent
dans la physique, la tâche du poète sera d’ébranler l’homme, de lui
faire perdre cœur, en présence de sa vie et de l’univers, et de le
mettre en contact permanent avec l’irrationnel. » |
1986 |
Selon
un poète contemporain, le monde poétique est celui d’une « autre
planète.
En vous aidant des poèmes - ou des
chansons - que vous connaissez, vous vous demanderez quelles peuvent être
les relations qui unissent monde poétique et monde réel.
|
1984 |
Les
poèmes ont toujours de grandes marges blanches… Leur principale qualité
est, non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme
on rêve sur un être. » Voilà comment Eluard conçoit la lecture
d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème
afin de mieux le comprendre.
Essayez d’apprécier ces deux attitudes
de lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites, si,
à votre avis, elles sont conciliables ou non.
|
1984 |
Le
poète breton contemporain Eugène Guillevic écrit à propos de son art :
« Je crois que la poésie est un
moyen de connaissance, un des moyens d’apprendre le monde. Il y a
toujours toutes sortes de moyens de connaissance. Pour important que soit
le rôle de la science, ce n’est pas le seul. Nous ne devons nous priver
d’aucun de ces moyens. Il n’y a pas que la connaissance purement
intellectuelle qui est connaissance. Après tout, le meilleur moyen de
connaître une pomme, c’est de la manger… »
Quelle conception personnelle avez-vous de
la poésie dans la vie humaine ? Appuyez votre réflexion sur celle
de Guillevic et sur des exemples précis.
|
1984 |
« De
tous les poèmes écrits depuis des siècles, que reste-t-il ? Des
cris du cœur. Si nous nous penchons au-dessus de ces flots parlants, se
distinguent d’abord des phrases, des vers, comme si les poèmes
sombraient dans la mémoire pour ne laisser sauves que des formules
magiques où s’agrippent, au cours du naufrage, nos sentiments. »
Max-Pol Fouchet
Cette réflexion de Max-Pol Fouchet coïncide-t-elle
avec votre propre expérience de la lecture des poètes ou demandez-vous
autre chose à la poésie ?
Essayez de préciser votre pensée dans un
développement ordonné.
|
1984 |
A
la fin de l’âge romantique, le grand critique russe BIELINSKI a affirmé
que l’idéal, la beauté, la poésie, n’avaient aucune place dans l’œuvre
d’art : seul importait qu’elle fût un fidèle miroir de la réalité.
Cinquante ans plus tard, Anatole FRANCE écrit : « L’artiste
doit aimer la vie et nous la montrer belle. Sinon nous en douterions. »
A l’aide d’exemples empruntés à vos
lectures, vous direz si, à votre avis, l’artiste, et spécialement l’écrivain,
doit nous présenter une image idéale de la vie.
|
1980 |
Faut-il
expliquer un poème ? |
1980 |
Dans
son roman historique Les Mémoires d’Hadrien, l’écrivain contemporain
Marguerite Yourcenar fait dire à son héros, l’empereur romain Hadrien
(second siècle après Jésus Christ) :
« Les poètes nous transportent dans
un monde plus vaste ou plus beau, plus ardent ou plus doux que celui qui
nous est donné, différent par là-même et en pratique presque
inhabitable. »
En prenant appui sur des œuvres que vous
connaissez bien, vous direz si vous approuvez ces réflexions de
l’empereur Hadrien sur les rapports de la poésie et du réel.
|
1980 |
Vous
expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre
choix, cette affirmation de J. Supervielle :
« La poésie, surtout la poésie
moderne, n’a nullement pour mobile la pensée… alors qu’en prose, on
cherche à fixer, à immortaliser la pensée. »
|
1980 |
Paul
Valéry a écrit :
La poésie est l’ambition d’un discours
qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que le
langage ordinaire n’en porte et n’en peut porter. »
Vous apprécierez cette affirmation en vous
appuyant sur des exemples empruntés à vos lectures.
|
1980 |
« Le
poète entre en relation avec ce qui paraît d’abord banal, il interroge
les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge, s’ouvre par
leur intermédiaire à soi-même et au monde. »
En vous appuyant sur des exemples précis
de textes poétiques (vers ou prose) que vous connaissez, vous expliquerez
et apprécierez cette pensée de J. Onimus, auteur contemporain.
|
1980 |
« Je
réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions
historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve
l’immense champ de la réalité (…) J’affirme que toute poésie,
qu’on le veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il
faut pour la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un
poète de notre temps, L. Aragon.
Vous direz, à la lumière de vos lectures
dans quelle mesure la compréhension d’une œuvre poétique dépend de
la connaissance des circonstances personnelles et historiques dans
lesquelles elle a été composée.
|
1980 |
« L’homme
qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est
en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second,
ils restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions
utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne
peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles
qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »
Expliquez et commentez, en vous appuyant
sur des exemples précis, le jugement formulé par J.-P. Sartre. La
distinction qu’il établit entre langage courant et poésie suffit-elle
à définir ce qu’est à vos yeux, la poésie ?
|
1981 |
« Un
poète est un vrai poète quand il peut faire de ses idées personnelles
une source de joie pour tous. »
Expliquez et commentez cette phrase du poète
indien Rabindranath Tagore (XXe siècle) à l’aide
d’exemples empruntés à la littérature (poésie, roman, théâtre).
|
1971 |
Au
cours de vos lectures personnelles, vous avez certainement été intéressé
par la poésie française du XIXe siècle, ne serait-ce qu’en
raison de la diversité de ses tendances ou de la variété des thèmes
qu’elle a abordés. Vous vous efforcerez ou bien d’indiquer avec
franchise quelle tendance - ou quel poète - de ce siècle vous préférez ;
ou bien d’exposer le thème qui a su plus particulièrement vous
toucher. Vous préciserez les raisons qui peuvent expliquer votre préférence. |
1975 |
Dans
un discours prononcé lorsqu’il reçut le prix Nobel de littérature en
1960, le poète français Saint-John Perse déclare : « Le poète
existait dans l’homme des cavernes, il existera dans l’homme des âges
atomiques : parce qu’il est la part irréductible de l’homme. »
Mais il affirme plus loin : « … le poète se trouve lié,
malgré lui, à l’événement historique. Et rien du drame de son temps
ne lui est étranger. »
A partir des œuvres poétiques que vous
connaissez, montrez comment se réalise cette double vocation de la poésie.
Il ne vous est pas interdit d’insister davantage sur celle qui vous intéresse
le plus.
|
|
« Poète,
un grave auteur dira que tu t’amuses
Sans trop
d’utilité ;
Va, ne l’écoute point : Apollon et
les Muses
Ont bien quelque
beauté.
Laisse les uns mourir et vois les autres naître,
Les bons et les
méchants,
Puisque rien ici-bas ne survient que pour
être
Un prétexte à
tes chants. »
Vous analyserez les idées exprimées par
le poète Jean Moréas dans ces deux strophes tirées des « Stances ».
Vous direz ensuite ce que vous pensez de la conception de la poésie
qu’elles formulent.
|
|
Paul
Valéry a dit : « L’enthousiasme n’est pas un état d’âme
d’écrivain. » De son côté Julien Benda écrit : « C’est
pour moi un des grands signes d’impuissance moderne de dire : j’écris
des livres sans ordre parce que si j’ordonnais mon émotion je la
perdrais. C’est tout simplement escamoter le problème qui est précisément
de l’ordonner sans la perdre, mieux, de l’intensifier par l’ordre
qu’on y insère. »
Quelle est, selon vous, dans le domaine de
la poésie, la portée de telles affirmations ?
|
1982 |
« POÉTE.
Synonyme (noble) de nigaud (rêveur).
POÉSIE (La). Est tout à fait inutile ;
passée de mode. »
Telles sont les définitions que Flaubert
note avec ironie dans le « Dictionnaire des idées reçues ».
Votre expérience de lecteur (ou de créateur)
vous incite-t-elle à partager l’ironie de Flaubert ou à approuver ces
idées reçues ? La poésie vous paraît-elle, d’une manière générale,
dénuée d’intérêt ? Vous semble-t-elle particulièrement inadaptée
à notre temps ?
|
|
Selon
Pierre Reverdy, « la poésie, c’est le lien entre moi et le réel absent.
C’est cette absence qui fait naître tous les poèmes ».
Commentez et appréciez cette affirmation.
|
1987 |
Dans
une déclaration récente le poète Claude Roy raconte comment une vieille
Chinoise ne se servait que pour les grandes occasions d’un ventilateur
électrique qui lui avait été offert. Puis il ajoute :
« Pour beaucoup de lecteurs, même très
cultivés, la poésie est pareille à ce ventilateur. On « se la
garde » pour le dimanche, et souvent on décide le samedi soir que
ce sera pour une autre semaine, pour plus tard. On la réserve pour le
moment où on en sera digne, et il ne vient jamais. »
La poésie est-elle pour vous, oui ou non
« le ventilateur du dimanche » ? A partir de votre expérience
personnelle, vous donnerez les raisons de votre position.
|
|
Théâtre,
roman, poésie : lequel de ces trois genres préférez-vous ?
Justifiez votre point de vue par une argumentation précise et
personnelle. |
|
« J’estime,
écrit Valéry, que la connaissance de la biographie des poètes est une
connaissance inutile, si ce n’est nuisible, à l’usage que l’on doit
faire de leurs ouvrages. »
Qu’en pensez-vous ?
|
1978 |
« La
poésie montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses
surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient
machinalement […]
Mettez un lieu commun en place,
nettoyez-le, frottez-le, éclairez-le de telle sorte qu’il frappe avec
sa jeunesse et avec la même fraîcheur, le même jet qu’il avait à sa
source, vous ferez œuvre de poète. »
Jean Cocteau, Le Secret professionnel.
Éclairez par des exemples précis tirés
de vos lectures ou par l’évocation d’expériences personnelles la définition
de la poésie que donne Jean Cocteau. Cette définition répond-elle à
votre propre conception de la création poétique ?
|
1989 |
Un
romancier à qui l’on demandait pourquoi il n’écrivait pas de poésie,
répondit : « Parce que je déteste parler de moi-même. »
La distinction entre poésie et roman que
cette déclaration semble établir vous paraît-elle justifiée ?
Vous appuierez votre argumentation sur des exemples tirés de vos lectures
personnelles.
|
1978 |
En
quoi consiste pour vous le plaisir de dire de la poésie ? |
1982 |
On
peut lire ou parcourir, parce qu’on en a envie, un recueil de poésies,
étudier un poète en classe, lire des yeux un poème, le dire à haute
voix ; on peut l’analyser pour en faire une explication ; on
peut aussi entendre chanter de la poésie mais en musique, en écouter au
cours d’un récital ou d’un spectacle poétique, ou encore en écrire
soi-même. Voilà, en effet, parmi d’autres, plusieurs manières
d’avoir accès à la poésie, et sans doute avez-vous eu l’expérience
de l’une ou l’autre de ces approches.
Parmi ces différentes démarches, quelles
sont celles qui vous ont permis de découvrir ou d’aimer la poésie ?
Vous justifierez votre réponse en vous appuyant sur des exemples précis.
|
1980 |
Un
critique contemporain a dit : « Lorsqu’un poème ou
simplement un vers provoque chez le lecteur une sorte de choc, le tire
hors de lui-même, le jetant dans le rêve, ou au contraire le contraint
à descendre en lui plus profondément jusqu’à le confronter avec l’être
et le destin, à ces signes on reconnaît la réussite poétique. »
En illustrant votre devoir par des exemples
précis vous direz ce que vous pensez de cette affirmation.
|
1981 |
A
la fin de la préface de son Anthologie vivante de la poésie du passé
Paul Eluard écrit : « On n’est jamais poète ni lecteur de
poèmes sans un brin d’oisiveté. Il faut, pour accorder son cœur aux
bonnes puissances de la beauté, pour élever ses sentiments, pour
formuler ou pour entendre justement la vérité, un temps d’arrêt, un
temps d’attente libérale, de réflexion ou de rêverie. »
En vous appuyant sur votre expérience de
lecteur…
|
1984 |
« A
mes yeux, détient une parcelle de poésie tout être capable d’évoquer
spontanément les sentiers d’une forêt verdoyante devant un feu de bois
[…] N’est donc pas étranger à la poésie, celui qui, même placé à
ras de terre, découvre à toute chose son aspect céleste, en opposition
à celui qui, de la femme, ne retient que le sexe, et du feu de bois son
prix de revient. »
En prenant appui sur des poèmes précis
vous direz comment vous comprenez ce propos du poète Benjamin Péret
(1899-1959) et vous l’apprécierez.
|
1978 |
« Il
y a toute une jubilation corporelle dans la poésie.
Le plaisir de la dire (à d’autres ou à
soi-même) ou de l’entendre fait participer le corps tout entier. La poésie
est faite aussi pour procurer ce plaisir-là. Je ne crois pas qu’il y
ait poésie s’il n’y a pas aussi plaisir.
C’est vrai, je pense, de la culture en général.
Le plaisir, ce plaisir, est un élément de connaissance. Le plaisir de
manger la pomme, c’est un moyen de la connaître. »
Vous expliquerez ce jugement…
|
1975 |
« Le
poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré »
a dit Paul Eluard.
Cette définition du poète correspond-elle
à votre propre point de vue ? Vous fonderez votre réponse…
|
1975 |
Comment
peut-on expliquer un poème ? En vous appuyant sur des exemples précis,
vous répondrez à cette question. |
|
« La
poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une
lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous
environnent et que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau. |
|
Au
cours de votre scolarité, vous avez appris des poèmes, vous en avez
analysé. La poésie a, de tout temps, tenu sa place dans l’enseignement
de la littérature. Or, certains, l’estiment trop élevée et trop mystérieuse
pour être un élément utile à la formation humaine. Qu’en pensez-vous ?
Avez-vous personnellement apprécié cette activité littéraire ?
Dites vos raisons et donnez des exemples précis. |
1983 |
« Les
poèmes ont toujours de grands marges blanches… Leur principale qualité
est non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme
on rêve sur un être. »
Voilà comment Eluard conçoit la lecture
d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème
afin de le mieux comprendre. Essayez d’apprécier ces deux attitudes de
lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites si, à
votre avis, elles sont conciliables ou non
|
1980 |
« Je
réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions
historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve
l’immense champ de la réalité […]
J’affirme que toute poésie, qu’on le
veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il faut pour
la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un poète de
notre temps, L. Aragon.
Vous direz à la lumière de vos lectures,
dans quelle mesure la compréhension de l’œuvre poétique dépend de la
connaissance des circonstances personnelles et historiques dans lesquelles
elle a été composée.
|
1982 |
Dans
une conférence donnée en 1947, et qui ne manqua pas de provoquer un beau
scandale, l’écrivain polonais Witold Gombrowicz affirmait :
« … J’avoue que les vers me déplaisent et même qu’ils
m’ennuient un peu. Non que je sois ignorant des choses de l’art et que
la sensibilité poétique me fasse défaut. Lorsque la poésie apparaît mêlée
à d’autres éléments, plus crus, plus prosaïques, comme dans les
drames de Shakespeare, les livres de Dostoïevski, de Pascal, ou tout
simplement dans le crépuscule quotidien, je frissonne comme n’importe
quel mortel. Ce que ma nature supporte difficilement, c’est l’extrait
pharmaceutique et épuré qu’on appelle « poésie pure »,
surtout lorsqu’elle est en vers. Leur chant monotone me fatigue, le
rythme et la rime m’endorment, une certaine « pauvreté dans la
noblesse » m’étonne (roses, amour, nuits, lys) et je soupçonne
parfois tout ce mode d’expression et tout le groupe qui l’utilise
d’avoir quelque part un défaut. »
En prenant appui sur des œuvres que vous
connaissez bien, vous direz si vous partagez ou non l’attitude de
Gombrowicz à l’égard de la poésie.
|
1972 |
Lamartine
affirme que la poésie « doit se faire et devenir populaire ».
Mallarmé de son côté, s’adressant aux
poètes s’écrie : « O vos propres ennemis, pourquoi encenser
et prêcher vous-mêmes cette impiété, la vulgarisation de l’art ?
que les masses lisent la morale, mais de grâce, ne leur donnez pas votre
poésie à gâter. »
|
1978 |
« Ce
n’est point avec des idées qu’on fait des vers… c’est avec des
mots. » Vous apprécierez cette formule attribuée à Mallarmé sans
omettre de donner des exemples précis. |
1979 |
« On
écrit de la poésie, parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans
le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et
parce qu’on sait du français. »
Léon-Paul Fargue, Lanterne magique
Vous commenterez et discuterez cette pensée.
|
1982 |
Pierre
Loti écrit : « Les vrais poètes, dans le sens le plus libre
et le plus général du terme, naissent avec deux ou trois chansons
qu’il leur faut à tout prix chanter, mais qui sont toujours les mêmes :
qu’importe, du reste, s’ils chantent chaque fois avec tout leur cœur. »
Vous commenterez et discuterez cette
affirmation en vous appuyant sur des exemples empruntés à des auteurs de
diverses époques.
|
1982 |
Aux
questions que lui posaient les élèves d’un Collège, un poète
contemporain répondit : « Qu’est-ce que la poésie ?
Une manière d’être, d’ouvrir les yeux et un travail sur les mots. »
Quelles réflexions vous suggère cette définition
de la poésie ? …
|
1975 |
Le
dictionnaire Robert définit ainsi la poésie : « Art du
langage généralement associé à la versification, visant à exprimer
quelque chose au moyen de combinaisons verbales où le rythme,
l’harmonie et l’image ont autant et parfois plus d’importance que le
contenu intelligible lui-même. »
En vous appuyant sur des exemples précis,
analysez cette définition…
|
1980 |
« Le
poète entre en relations avec ce qui paraît d’abord banal, il
interroge les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge,
s’ouvre par leur intermédiaire à soi-même et au monde. »
En vous appuyant sur des exemples précis…
|
1982 |
Dans
sa Défense et illustration de la langue française, le poète
Joachim du Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le
poète qui me fera indigner, apaiser, réjouir, doloir (souffrir), aimer,
haïr, admirer, étonner, bref qui tiendra la bride de mes affections
(sentiments). »
Selon vous est-ce là définir la fonction
du poète ? …
|
1982 |
Le
monde de la peinture a fêté en 1981 le centième anniversaire de la
naissance de Picasso. Cet inlassable novateur invitait poètes et peintres
à ouvrir « l’œil intérieur de l’imaginaire ».
Vous vous demanderez dans quelle mesure les
œuvres des poètes, et si possible, des peintres que vous connaissez sont
le reflet d’un monde imaginaire.
|
1982 |
« Quand
Rimbaud écrit : « Je fixais des délires » c’est fixer
qui définit la tâche du poète. »
Roger Caillois
En vous référant aux poèmes que vous
connaissez et aimez…
|
1982 |
Le
poète et critique contemporain Yves Pérès écrit : « Un poète,
en un sens, est un homme qui garde toujours le don de s’étonner… Il
nous aide à comprendre le monde en aiguisant nos sens, en nous rendant
plus sensible devant la vie. »
En vous référant à votre expérience des
textes poétiques…
|
1978 |
Un
critique contemporain (Pierre Guiraud, La Versification) affirme :
« Une longue association du vers et de la poésie, qui sont choses
distinctes, a fini par les confondre et la versification devient alors un
brevet de poésie. Chacun reconnaît aujourd’hui que les deux notions ne
se confondent pas. »
Cette distinction entre la versification,
technique du vers et la poésie proprement dite, vous semble-t-elle nécessaire ?
En vous appuyant sur vos lectures personnelles sur des œuvres précises
que vous avez étudiées, vous vous efforcerez de proposer une définition
de la poésie.
|
1977 |
« Un
mérite de la poésie, dont bien des gens ne se doutent pas, c’est
qu’elle dit plus que la prose et en moins de mots que la prose. »
Êtes-vous d’accord avec ce jugement…
|
1980 |
Paul
Valéry a écrit : « La poésie est l’ambition d’un
discours qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que
le langage ordinaire n’en porte et ne peut en porter. »
Vous apprécierez cette affirmation…
|
1980 |
« L’homme
qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est
en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second ils
restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions
utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne
peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles
qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »
Jean-Paul Sartre
Expliquez et commentez
|
1981 |
« Les
gens « biens » disent que la poésie est morte. Ou ce qui est
plus grave, qu’elle n’a plus besoin de se revêtir de mots. On veut la
confondre avec le sentiment, une notion nébuleuse du beau, devant une
fleur, un visage, une mer démontée ; ce petit frisson qui n’a
cure de s’exprimer. D’où le bizarre argument que la poésie est
partout. Et la paresseuse affirmation que la chanson la remplace
avantageusement : suffit d’un petit air, d’une guitare, d’un
boiteux mariage avec la musique. On oublie que le lieu idéal de la poésie
est le poème : le texte indépendant et fier, dans son incontestable
difficulté. »
Vous donnerez votre sentiment personnel…
|
1979 |
Le
poète contemporain Henri Michaux écrit : « Autrefois
j’avais trop le respect de la nature. Je me mettais devant les choses et
les paysages et je les laissais faire. Fini ! Maintenant
j’interviendrai. »
Que pensez-vous de ces deux conceptions de
la poésie ?
|
1974 |
Un
critique contemporain écrit ces lignes : « Si l’on voulait,
disait Eluard, il n’y aurait que des merveilles : il suffirait pour
cela que nous portions sur les choses et sur la vie un regard neuf, un
regard de poète. Le poète est celui - comme dit encore Eluard - qui
donne à voir parce qu’il a cessé de situer, de classer, de ranger les
choses dans leurs catégories ; parce qu’il les contemple avec
passion, voire avec effroi comme s’il ne les avait jamais vues. »
Jean Onimus, Réflexions sur l’art
actuel.
A l’aide d’exemples précis pris dans
vos lectures vous expliquerez et discuterez, s’il y a lieu, ces
affirmations.
|
1977 |
Louis
Aragon écrit : « J’aime les beaux poèmes, les vues
bouleversantes et tout l’au-delà de ces vers. Je suis, comme pas un,
sensible à ces pauvres mots merveilleux laissés dans notre nuit par
quelques hommes que je n’ai pas connus. » (Traité du style)
Vous direz si vous partagez cette opinion
en expliquant ce que vous apportent les poèmes que vous aimez. Fondez
votre argumentation sur des exemples précis.
|
1979 |
Pierre
Seghers écrit dans sa préface au Livre d’or de la Poésie Française :
« Le poème est un cri d’alarme : il appelle à une mystérieuse
communion, il cherche involontairement une autre voix, une autre moitié
qui est vous-même. »
A la lumière des textes poétiques que
vous connaissez, vous direz en quoi consiste pour vous cette communion et
comment elle s’accomplit.
|
1980 |
Vous
expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre
choix, cette affirmation de J. Supervielle : « La poésie,
surtout la poésie moderne, n’a nullement pour mobile la pensée…
alors qu’en prose, on cherche à fixer à immobiliser la pensée. » |
1979 |
Gilles
Vigneault, poète chansonnier québécois, affirmait, dans un entretien
avec un journaliste : « L’engagement, ce n’est peut-être
pas nécessairement de jouer les juges mais beaucoup plus de se sentir et
de se savoir accusés. Et de le dire. Tous les poètes sont engagés :
ils doivent être des révolutionnaires. Non pas en maniant les bombes,
mais par leur désir de changer le monde, de l’améliorer. »
En vous appuyant sur des exemples…
|
1979 |
Appréciez
et éventuellement discutez cette affirmation du poète Neruda :
« La poésie est une insurrection. » |
1978 |
Dans
son discours de réception du prix Nobel, le poète Saint-John Perse
remarquait : « La poésie n’est pas souvent à l’honneur.
C’est que la dissociation semble s’accroître entre l’œuvre poétique
et l’activité d’une société soumise aux servitudes matérielles. »
En vous appuyant sur des textes des poètes
que vous connaissez, vous
direz si vous ressentez ce divorce entre la poésie et le monde
contemporain. »
|
1982 |
Au
cours d’une interview, l’écrivain allemand Henrich Böll (prix Nobel
de Littérature 1972) fit cette remarque : « … j’ai
l’impression qu’en Allemagne comme ailleurs, des jeunes gens pourtant
très sérieux commencent à sous-estimer la poésie. Au point que
l’on peut craindre qu’elle ne finisse dans une poubelle… Je crois
que ça serait un crime non seulement esthétique mais encore social et
politique car la poésie est aussi un extraordinaire moyen de combat ou de
résistance, en même temps qu’un point d’appui incomparable pour la
formation de l’esprit. »
Dans le « Figaro » novembre
1973. Quelles réflexions vous suggère cette prise de position ,
|
1982 |
« Poésie,
je te plains. Les sons et les images, les musiques et les mirages que le
lecteur inventait pour lui seul, le silence peuplé par la présence du poème,
cette secrète connivence de la découverte, la saveur sans égale d’une
unique rencontre, tout cet amour résistera-t-il aux fonds sonores aux,
aux images imposées sur les écrans, à la parole proliférante ?
Les gargouillis, le bruit et la fureur feront-ils bientôt qu’on ne
s’entendra plus ? »
Pierre Seghers, Le Livre d’Or de la poésie
française contemporaine.
Pensez-vous que la poésie soit en train de
disparaître de nos sociétés contemporaines ? Votre rencontre avec
la poésie ressemble-t-elle à l’expérience que Pierre Seghers évoque
ici ? A partir d’exemples précis et personnels…
|
|
« Poète,
un grave auteur dira que tu t’amuses
Sans trop
d’utilité ;
Va, ne l’écoute point : Apollon et
les Muses
Ont bien quelque
beauté.
Laisse les uns mourir et vois les autres naître,
Les bons et les
méchants,
Puisque rien ici-bas ne survient que pour
être
Un prétexte à
tes chants. »
Vous analyserez les idées exprimées par
le poète Jean Moréas dans ces deux strophes tirées des « Stances ».
Vous direz ensuite ce que vous pensez de la conception de la poésie
qu’elles formulent.
|
|
Paul
Valéry a dit : « L’enthousiasme n’est pas un état d’âme
d’écrivain. » De son côté Julien Benda écrit : « C’est
pour moi un des grands signes d’impuissance moderne de dire : j’écris
des livres sans ordre parce que si j’ordonnais mon émotion je la
perdrais. C’est tout simplement escamoter le problème qui est précisément
de l’ordonner sans la perdre, mieux, de l’intensifier par l’ordre
qu’on y insère. »
Quelle est, selon vous, dans le domaine de
la poésie, la portée de telles affirmations ?
|
|
Selon
Pierre Reverdy, « la poésie, c’est le lien entre moi et le réel absent.
C’est cette absence qui fait naître tous les poèmes ».
Commentez et appréciez cette affirmation.
|
|
Théâtre,
roman, poésie : lequel de ces trois genres préférez-vous ?
Justifiez votre point de vue par une argumentation précise et
personnelle.
|
|
« J’estime,
écrit Valéry, que la connaissance de la biographie des poètes est une
connaissance inutile, si ce n’est nuisible, à l’usage que l’on doit
faire de leurs ouvrages. »
Qu’en pensez-vous ?
|
|
« La
poésie dévoile dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une
lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous
environnent et que nos sens enregistraient machinalement. »
Expliquez et commentez cette réflexion de Jean Cocteau.
|
1971 |
Au
cours de vos lectures personnelles, vous avez certainement été intéressé
par la poésie française du XIXe siècle, ne serait-ce qu’en
raison de la diversité de ses tendances ou de la variété des thèmes
qu’elle a abordés. Vous vous efforcerez ou bien d’indiquer avec
franchise quelle tendance - ou quel poète - de ce siècle vous préférez ;
ou bien d’exposer le thème qui a su plus particulièrement vous
toucher. Vous préciserez les raisons qui peuvent expliquer votre préférence.
|
1972 |
Lamartine
affirme que la poésie « doit se faire et devenir populaire ».
Mallarmé de son côté, s’adressant aux
poètes s’écrie : « O vos propres ennemis, pourquoi encenser
et prêcher vous-mêmes cette impiété, la vulgarisation de l’art ?
que les masses lisent la morale, mais de grâce, ne leur donnez pas votre
poésie à gâter. »
|
1974 |
Un
critique contemporain écrit ces lignes : « Si l’on voulait,
disait Eluard, il n’y aurait que des merveilles : il suffirait pour
cela que nous portions sur les choses et sur la vie un regard neuf, un
regard de poète. Le poète est celui - comme dit encore Eluard - qui
donne à voir parce qu’il a cessé de situer, de classer, de ranger les
choses dans leurs catégories ; parce qu’il les contemple avec
passion, voire avec effroi comme s’il ne les avait jamais vues. »
Jean Onimus, Réflexions sur l’art
actuel.
A l’aide d’exemples précis pris dans
vos lectures vous expliquerez et discuterez, s’il y a lieu, ces
affirmations.
|
1975 |
Dans
un discours prononcé lorsqu’il reçut le prix Nobel de littérature en
1960, le poète français Saint-John Perse déclare : « Le poète
existait dans l’homme des cavernes, il existera dans l’homme des âges
atomiques : parce qu’il est la part irréductible de l’homme. »
Mais il affirme plus loin : « … le poète se trouve lié,
malgré lui, à l’événement historique. Et rien du drame de son temps
ne lui est étranger. »
A partir des œuvres poétiques que vous
connaissez, montrez comment se réalise cette double vocation de la poésie.
Il ne vous est pas interdit d’insister davantage sur celle qui vous intéresse
le plus.
|
1975 |
« Le
poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré »
a dit Paul Eluard.
Cette définition du poète correspond-elle
à votre propre point de vue ? Vous fonderez votre réponse…
|
1975 |
Comment
peut-on expliquer un poème ? En vous appuyant sur des exemples précis,
vous répondrez à cette question.
|
1975 |
Le
dictionnaire Robert définit ainsi la poésie : « Art du
langage généralement associé à la versification, visant à exprimer
quelque chose au moyen de combinaisons verbales où le rythme,
l’harmonie et l’image ont autant et parfois plus d’importance que le
contenu intelligible lui-même. »
En vous appuyant sur des exemples précis,
analysez cette définition…
|
1977 |
« Un
mérite de la poésie, dont bien des gens ne se doutent pas, c’est
qu’elle dit plus que la prose et en moins de mots que la prose. »
Êtes-vous d’accord avec ce jugement…
|
1977 |
Louis
Aragon écrit : « J’aime les beaux poèmes, les vues
bouleversantes et tout l’au-delà de ces vers. Je suis, comme pas un,
sensible à ces pauvres mots merveilleux laissés dans notre nuit par
quelques hommes que je n’ai pas connus. » (Traité du style)
Vous direz si vous partagez cette opinion
en expliquant ce que vous apportent les poèmes que vous aimez. Fondez
votre argumentation sur des exemples précis.
|
1978 |
« La
poésie montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses
surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient
machinalement […]
Mettez un lieu commun en place,
nettoyez-le, frottez-le, éclairez-le de telle sorte qu’il frappe avec
sa jeunesse et avec la même fraîcheur, le même jet qu’il avait à sa
source, vous ferez œuvre de poète. »
Jean Cocteau, Le Secret professionnel.
Éclairez par des exemples précis tirés
de vos lectures ou par l’évocation d’expériences personnelles la définition
de la poésie que donne Jean Cocteau. Cette définition répond-elle à
votre propre conception de la création poétique ?
|
1978 |
En
quoi consiste pour vous le plaisir de dire de la poésie ?
|
1978 |
« Il
y a toute une jubilation corporelle dans la poésie.
Le plaisir de la dire (à d’autres ou à
soi-même) ou de l’entendre fait participer le corps tout entier. La poésie
est faite aussi pour procurer ce plaisir-là. Je ne crois pas qu’il y
ait poésie s’il n’y a pas aussi plaisir.
C’est vrai, je pense, de la culture en général.
Le plaisir, ce plaisir, est un élément de connaissance. Le plaisir de
manger la pomme, c’est un moyen de la connaître. »
Vous expliquerez ce jugement…
|
1978 |
« Ce
n’est point avec des idées qu’on fait des vers… c’est avec des
mots. » Vous apprécierez cette formule attribuée à Mallarmé sans
omettre de donner des exemples précis.
|
1978 |
Un
critique contemporain (Pierre Guiraud, La Versification) affirme :
« Une longue association du vers et de la poésie, qui sont choses
distinctes, a fini par les confondre et la versification devient alors un
brevet de poésie. Chacun reconnaît aujourd’hui que les deux notions ne
se confondent pas. »
Cette distinction entre la versification,
technique du vers et la poésie proprement dite, vous semble-t-elle nécessaire ?
En vous appuyant sur vos lectures personnelles sur des œuvres précises
que vous avez étudiées, vous vous efforcerez de proposer une définition
de la poésie.
|
1979 |
« On
écrit de la poésie, parce qu’on a besoin de mettre de l’ordre dans
le désordre sentimental intérieur, parce qu’on a de l’oreille et
parce qu’on sait du français. »
Léon-Paul Fargue, Lanterne magique
Vous commenterez et discuterez cette pensée.
|
1979 |
Le
poète contemporain Henri Michaux écrit : « Autrefois
j’avais trop le respect de la nature. Je me mettais devant les choses et
les paysages et je les laissais faire. Fini ! Maintenant
j’interviendrai. »
Que pensez-vous de ces deux conceptions de
la poésie ?
|
1979 |
Pierre
Seghers écrit dans sa préface au Livre d’or de la Poésie Française :
« Le poème est un cri d’alarme : il appelle à une mystérieuse
communion, il cherche involontairement une autre voix, une autre moitié
qui est vous-même. »
A la lumière des textes poétiques que
vous connaissez, vous direz en quoi consiste pour vous cette communion et
comment elle s’accomplit.
|
1979 |
Gilles
Vigneault, poète chansonnier québécois, affirmait, dans un entretien
avec un journaliste : « L’engagement, ce n’est peut-être
pas nécessairement de jouer les juges mais beaucoup plus de se sentir et
de se savoir accusés. Et de le dire. Tous les poètes sont engagés :
ils doivent être des révolutionnaires. Non pas en maniant les bombes,
mais par leur désir de changer le monde, de l’améliorer. »
En vous appuyant sur des exemples…
|
1979 |
Appréciez et éventuellement
discutez cette affirmation du poète Neruda : « La poésie est
une insurrection. »
|
1980 |
Faut-il
expliquer un poème ?
|
1980 |
Dans
son roman historique Les Mémoires d’Hadrien, l’écrivain
contemporain Marguerite Yourcenar fait dire à son héros, l’empereur
romain Hadrien (second siècle après Jésus Christ) :
« Les poètes nous transportent dans
un monde plus vaste ou plus beau, plus ardent ou plus doux que celui qui
nous est donné, différent par là-même et en pratique presque
inhabitable. »
En prenant appui sur des œuvres que vous
connaissez bien, vous direz si vous approuvez ces réflexions de
l’empereur Hadrien sur les rapports de la poésie et du réel.
|
1980 |
Vous
expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre
choix, cette affirmation de J. Supervielle :
« La poésie, surtout la poésie
moderne, n’a nullement pour mobile la pensée… alors qu’en prose, on
cherche à fixer, à immortaliser la pensée. »
|
1980 |
Paul
Valéry a écrit :
La poésie est l’ambition d’un discours
qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que le
langage ordinaire n’en porte et n’en peut porter. »
Vous apprécierez cette affirmation en vous
appuyant sur des exemples empruntés à vos lectures.
|
1980 |
« Le
poète entre en relation avec ce qui paraît d’abord banal, il interroge
les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge, s’ouvre par
leur intermédiaire à soi-même et au monde. »
En vous appuyant sur des exemples précis
de textes poétiques (vers ou prose) que vous connaissez, vous expliquerez
et apprécierez cette pensée de J. Onimus, auteur contemporain.
|
1980 |
« Je
réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions
historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve
l’immense champ de la réalité (…) J’affirme que toute poésie,
qu’on le veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il
faut pour la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un
poète de notre temps, L. Aragon.
Vous direz, à la lumière de vos lectures
dans quelle mesure la compréhension d’une œuvre poétique dépend de
la connaissance des circonstances personnelles et historiques dans
lesquelles elle a été composée.
|
1980 |
« L’homme
qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est
en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second,
ils restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions
utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne
peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles
qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »
Expliquez et commentez, en vous appuyant
sur des exemples précis, le jugement formulé par J.-P. Sartre. La
distinction qu’il établit entre langage courant et poésie suffit-elle
à définir ce qu’est à vos yeux, la poésie ?
|
1980 |
Un
critique contemporain a dit : « Lorsqu’un poème ou
simplement un vers provoque chez le lecteur une sorte de choc, le tire
hors de lui-même, le jetant dans le rêve, ou au contraire le contraint
à descendre en lui plus profondément jusqu’à le confronter avec l’être
et le destin, à ces signes on reconnaît la réussite poétique. »
En illustrant votre devoir par des exemples
précis vous direz ce que vous pensez de cette affirmation.
|
1980 |
« Je
réclame à la poésie, claire ou non, des notes, des précisions
historiques, qui loin de m’empêcher de rêver donnent à mon rêve
l’immense champ de la réalité […]
J’affirme que toute poésie, qu’on le
veuille ou non, étant (comme dit Goethe) de circonstances, il faut pour
la comprendre lui rendre ses circonstances » a écrit un poète de
notre temps, L. Aragon.
Vous direz à la lumière de vos lectures,
dans quelle mesure la compréhension de l’œuvre poétique dépend de la
connaissance des circonstances personnelles et historiques dans lesquelles
elle a été composée.
|
1980 |
« Le
poète entre en relations avec ce qui paraît d’abord banal, il
interroge les petites choses, dialogue avec elles et s’interroge,
s’ouvre par leur intermédiaire à soi-même et au monde. »
En vous appuyant sur des exemples précis…
|
1980 |
Paul
Valéry a écrit : « La poésie est l’ambition d’un
discours qui soit chargé de plus de sens et mêlé de plus de musique que
le langage ordinaire n’en porte et ne peut en porter. »
Vous apprécierez cette affirmation…
|
1980 |
« L’homme
qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est
en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second ils
restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions
utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne
peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles
qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »
Jean-Paul Sartre
Expliquez et commentez
|
1980 |
Vous
expliquerez et discuterez, en vous appuyant sur des exemples de votre
choix, cette affirmation de J. Supervielle : « La poésie,
surtout la poésie moderne, n’a nullement pour mobile la pensée…
alors qu’en prose, on cherche à fixer à immobiliser la pensée. »
|
1981 |
« Un
poète est un vrai poète quand il peut faire de ses idées personnelles
une source de joie pour tous. »
Expliquez et commentez cette phrase du poète
indien Rabindranath Tagore (XXe siècle) à l’aide
d’exemples empruntés à la littérature (poésie, roman, théâtre).
|
1981 |
A
la fin de la préface de son Anthologie vivante de la poésie du passé
Paul Eluard écrit : « On n’est jamais poète ni lecteur de
poèmes sans un brin d’oisiveté. Il faut, pour accorder son cœur aux
bonnes puissances de la beauté, pour élever ses sentiments, pour
formuler ou pour entendre justement la vérité, un temps d’arrêt, un
temps d’attente libérale, de réflexion ou de rêverie. »
En vous appuyant sur votre expérience de
lecteur…
|
1981 |
« Les
gens « biens » disent que la poésie est morte. Ou ce qui est
plus grave, qu’elle n’a plus besoin de se revêtir de mots. On veut la
confondre avec le sentiment, une notion nébuleuse du beau, devant une
fleur, un visage, une mer démontée ; ce petit frisson qui n’a
cure de s’exprimer. D’où le bizarre argument que la poésie est
partout. Et la paresseuse affirmation que la chanson la remplace
avantageusement : suffit d’un petit air, d’une guitare, d’un
boiteux mariage avec la musique. On oublie que le lieu idéal de la poésie
est le poème : le texte indépendant et fier, dans son incontestable
difficulté. »
Vous donnerez votre sentiment personnel…
|
1982 |
On
peut lire ou parcourir, parce qu’on en a envie, un recueil de poésies,
étudier un poète en classe, lire des yeux un poème, le dire à haute
voix ; on peut l’analyser pour en faire une explication ; on
peut aussi entendre chanter de la poésie mais en musique, en écouter au
cours d’un récital ou d’un spectacle poétique, ou encore en écrire
soi-même. Voilà, en effet, parmi d’autres, plusieurs manières
d’avoir accès à la poésie, et sans doute avez-vous eu l’expérience
de l’une ou l’autre de ces approches.
Parmi ces différentes démarches, quelles
sont celles qui vous ont permis de découvrir ou d’aimer la poésie ?
Vous justifierez votre réponse en vous appuyant sur des exemples précis.
|
1982 |
Dans
une conférence donnée en 1947, et qui ne manqua pas de provoquer un beau
scandale, l’écrivain polonais Witold Gombrowicz affirmait :
« … J’avoue que les vers me déplaisent et même qu’ils
m’ennuient un peu. Non que je sois ignorant des choses de l’art et que
la sensibilité poétique me fasse défaut. Lorsque la poésie apparaît mêlée
à d’autres éléments, plus crus, plus prosaïques, comme dans les
drames de Shakespeare, les livres de Dostoïevski, de Pascal, ou tout
simplement dans le crépuscule quotidien, je frissonne comme n’importe
quel mortel. Ce que ma nature supporte difficilement, c’est l’extrait
pharmaceutique et épuré qu’on appelle « poésie pure »,
surtout lorsqu’elle est en vers. Leur chant monotone me fatigue, le
rythme et la rime m’endorment, une certaine « pauvreté dans la
noblesse » m’étonne (roses, amour, nuits, lys) et je soupçonne
parfois tout ce mode d’expression et tout le groupe qui l’utilise
d’avoir quelque part un défaut. »
En prenant appui sur des œuvres que vous
connaissez bien, vous direz si vous partagez ou non l’attitude de
Gombrowicz à l’égard de la poésie.
|
1982 |
Pierre
Loti écrit : « Les vrais poètes, dans le sens le plus libre
et le plus général du terme, naissent avec deux ou trois chansons
qu’il leur faut à tout prix chanter, mais qui sont toujours les mêmes :
qu’importe, du reste, s’ils chantent chaque fois avec tout leur cœur. »
Vous commenterez et discuterez cette
affirmation en vous appuyant sur des exemples empruntés à des auteurs de
diverses époques.
|
1982 |
Aux
questions que lui posaient les élèves d’un Collège, un poète
contemporain répondit : « Qu’est-ce que la poésie ?
Une manière d’être, d’ouvrir les yeux et un travail sur les mots. »
Quelles réflexions vous suggère cette définition
de la poésie ? …
|
1982 |
Dans
sa Défense et illustration de la langue française, le poète Joachim du
Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le poète qui
me fera indigner, apaiser, réjouir, doloir (souffrir), aimer, haïr,
admirer, étonner, bref qui tiendra la bride de mes affections
(sentiments). »
Selon vous est-ce là définir la fonction
du poète ? …
|
1982 |
Le
monde de la peinture a fêté en 1981 le centième anniversaire de la
naissance de Picasso. Cet inlassable novateur invitait poètes et peintres
à ouvrir « l’œil intérieur de l’imaginaire ».
Vous vous demanderez dans quelle mesure les
œuvres des poètes, et si possible, des peintres que vous connaissez sont
le reflet d’un monde imaginaire.
|
1982 |
« Quand
Rimbaud écrit : « Je fixais des délires » c’est fixer
qui définit la tâche du poète. »
Roger Caillois
En vous référant aux poèmes que vous
connaissez et aimez…
|
1982 |
Le
poète et critique contemporain Yves Pérès écrit : « Un poète,
en un sens, est un homme qui garde toujours le don de s’étonner… Il
nous aide à comprendre le monde en aiguisant nos sens, en nous rendant
plus sensible devant la vie. »
En vous référant à votre expérience des
textes poétiques…
|
1983 |
« Les
poèmes ont toujours de grands marges blanches… Leur principale qualité
est non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme
on rêve sur un être. »
Voilà comment Eluard conçoit la lecture
d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème
afin de le mieux comprendre. Essayez d’apprécier ces deux attitudes de
lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites si, à
votre avis, elles sont conciliables ou non
|
1984 |
Les
poèmes ont toujours de grandes marges blanches… Leur principale qualité
est, non pas d’évoquer, mais d’inspirer. On rêve sur un poème comme
on rêve sur un être. » Voilà comment Eluard conçoit la lecture
d’un poème. En classe, par contre, on vous entraîne à analyser le poème
afin de mieux le comprendre.
Essayez d’apprécier ces deux attitudes
de lecteur en illustrant votre propos d’exemples précis, et dites, si,
à votre avis, elles sont conciliables ou non.
|
1984 |
Le
poète breton contemporain Eugène Guillevic écrit à propos de son art :
« Je crois que la poésie est un
moyen de connaissance, un des moyens d’apprendre le monde. Il y a
toujours toutes sortes de moyens de connaissance. Pour important que soit
le rôle de la science, ce n’est pas le seul. Nous ne devons nous priver
d’aucun de ces moyens. Il n’y a pas que la connaissance purement
intellectuelle qui est connaissance. Après tout, le meilleur moyen de
connaître une pomme, c’est de la manger… »
Quelle conception personnelle avez-vous de
la poésie dans la vie humaine ? Appuyez votre réflexion sur celle
de Guillevic et sur des exemples précis.
|
1984 |
« De
tous les poèmes écrits depuis des siècles, que reste-t-il ? Des
cris du cœur. Si nous nous penchons au-dessus de ces flots parlants, se
distinguent d’abord des phrases, des vers, comme si les poèmes
sombraient dans la mémoire pour ne laisser sauves que des formules
magiques où s’agrippent, au cours du naufrage, nos sentiments. »
Max-Pol Fouchet
Cette réflexion de Max-Pol Fouchet coïncide-t-elle
avec votre propre expérience de la lecture des poètes ou demandez-vous
autre chose à la poésie ?
Essayez de préciser votre pensée dans un
développement ordonné.
|
1984 |
A
la fin de l’âge romantique, le grand critique russe BIELINSKI a affirmé
que l’idéal, la beauté, la poésie, n’avaient aucune place dans l’œuvre
d’art : seul importait qu’elle fût un fidèle miroir de la réalité.
Cinquante ans plus tard, Anatole FRANCE écrit : « L’artiste
doit aimer la vie et nous la montrer belle. Sinon nous en douterions. »
A l’aide d’exemples empruntés à vos
lectures, vous direz si, à votre avis, l’artiste, et spécialement l’écrivain,
doit nous présenter une image idéale de la vie.
|
1984 |
« A
mes yeux, détient une parcelle de poésie tout être capable d’évoquer
spontanément les sentiers d’une forêt verdoyante devant un feu de bois
[…] N’est donc pas étranger à la poésie, celui qui, même placé à
ras de terre, découvre à toute chose son aspect céleste, en opposition
à celui qui, de la femme, ne retient que le sexe, et du feu de bois son
prix de revient. »
En prenant appui sur des poèmes précis
vous direz comment vous comprenez ce propos du poète Benjamin Péret
(1899-1959) et vous l’apprécierez.
|
1986 |
Jean-Paul
Sartre écrit : « J’enrage de n’être pas poète, d’être
si lourdement rivé à la prose. Je voudrais pouvoir créer de ces objets
étincelants et absurdes, les poèmes, pareils à un navire dans une
bouteille et qui sont comme l’éternité d’un instant » (Carnets
de la drôle de guerre).
|
1986 |
Selon
un poète contemporain, Marcel Raymond, analyse en ces termes « la tâche
du poète » : « Alors qu’une civilisation industrielle
rêve d’introduire dans l’esprit les lois rigoureuses qui règnent
dans la physique, la tâche du poète sera d’ébranler l’homme, de lui
faire perdre cœur, en présence de sa vie et de l’univers, et de le
mettre en contact permanent avec l’irrationnel. »
|
1986 |
Selon
un poète contemporain, le monde poétique est celui d’une « autre
planète.
En vous aidant des poèmes - ou des
chansons - que vous connaissez, vous vous demanderez quelles peuvent être
les relations qui unissent monde poétique et monde réel.
|
1987 |
Dans
une déclaration récente le poète Claude Roy raconte comment une vieille
Chinoise ne se servait que pour les grandes occasions d’un ventilateur
électrique qui lui avait été offert. Puis il ajoute :
« Pour beaucoup de lecteurs, même très
cultivés, la poésie est pareille à ce ventilateur. On « se la
garde » pour le dimanche, et souvent on décide le samedi soir que
ce sera pour une autre semaine, pour plus tard. On la réserve pour le
moment où on en sera digne, et il ne vient jamais. »
La poésie est-elle pour vous, oui ou non
« le ventilateur du dimanche » ? A partir de votre expérience
personnelle, vous donnerez les raisons de votre position.
|
1989 |
Un
romancier à qui l’on demandait pourquoi il n’écrivait pas de poésie,
répondit : « Parce que je déteste parler de moi-même. »
La distinction entre poésie et roman que
cette déclaration semble établir vous paraît-elle justifiée ?
Vous appuierez votre argumentation sur des exemples tirés de vos lectures
personnelles.
|
|