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" Les
définitions des épreuves écrites et orales de français suivantes sont
applicables à compter des épreuves anticipées de la session 2003 des
examens des baccalauréats général et technologique, organisées en juin
2002.
Les épreuves anticipées de français
vérifient les compétences acquises en français tout au long de la
scolarité et portent sur les contenus du programme de la classe de
première. Elles évaluent les compétences et connaissances suivantes :
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| maîtrise de la langue et de
l'expression orale et écrite ; |
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| aptitude à lire, à analyser et à
interpréter des textes ; |
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| aptitude à tisser des liens entre
différents textes pour dégager une problématique ; |
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| aptitude à mobiliser une culture
littéraire fondée sur les travaux conduits en cours de français,
sur des lectures et une expérience personnelles ; |
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| aptitude à construire un jugement
argumenté et à prendre en compte d'autres points de vue que le sien
; |
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| exercice raisonné de la faculté
d'invention. |
Épreuve écrite :
Durée 4 heures ; coefficients : 3 en
série L, 2 en séries ES et S, 2 en séries STT, SMS, STL, STI,
hôtellerie, techniques de la musique et de la danse.
Les sujets prennent appui sur un ensemble
de textes (corpus) distribués au candidat, éventuellement accompagnés
par un document iconographique si celui-ci contribue à la compréhension
ou enrichit la signification de l'ensemble. Ce corpus pourra également
consister en une oeuvre intégrale brève ou un extrait long (n'excédant
pas trois pages). Il doit être représentatif d'un ou de plusieurs objets
d'étude du programme de première imposés dans la série du candidat, et
ne doit pas réclamer, à celui-ci, un temps de lecture trop long.
Une ou deux questions portant sur le corpus
et appelant des réponses rédigées peuvent être proposées aux
candidats. Elles font appel à leurs compétences de lecture et les
invitent à établir des relations entre les différents documents et à
en proposer des interprétations. Ces questions peuvent être conçues de
façon à aider les candidats à élaborer l'autre partie de l'épreuve
écrite, la partie principale consacrée à un travail d'écriture.
Lorsque de telles questions sont
proposées, le barème de notation est explicitement indiqué, le nombre
de points attribué aux questions n'excède pas 4 points dans les sujets
des séries générales et 6 points dans les sujets des séries
technologiques. Qu'il soit ou non accompagné de questions, le sujet offre
aux candidats le choix entre trois types de travaux d'écriture, liés à
la totalité ou à une partie des textes étudiés : un commentaire ou une
dissertation ou une écriture d'invention. Cette production écrite est
notée au minimum sur 16 points pour les sujets des séries générales et
sur 14 points pour les sujets des séries technologiques quand elle est
précédée de questions, sur vingt dans toutes les séries quand il n'y a
pas de questions.
Le commentaire porte sur un texte
littéraire. Il peut être également proposé au candidat de comparer
deux textes. En séries générales, le candidat compose un devoir qui
présente de manière organisée ce qu'il a retenu de sa lecture, et
justifie son interprétation et ses jugements personnels. En séries
technologiques, le sujet est formulé de manière à guider le candidat
dans son travail.
La dissertation consiste à conduire une
réflexion personnelle et argumentée à partir d'une problématique
littéraire issue du programme de français. Pour développer son
argumentation, le candidat s'appuie sur les textes dont il dispose, sur
les "objets d'étude" de la classe de première, ainsi que sur
ses lectures et sa culture personnelle.
L'écriture d'invention contribue, elle
aussi, à tester l'aptitude du candidat à lire et comprendre un texte, à
en saisir les enjeux, à percevoir les caractères singuliers de son
écriture. Elle permet au candidat de mettre en ouvre d'autres formes
d'écriture que celle de la dissertation ou du commentaire. Il doit
écrire un texte, en liaison avec celui ou ceux du corpus, et en fonction
d'un certain nombre de consignes rendues explicites par le libellé du
sujet.
L'exercice se fonde, comme les deux autres,
sur une lecture intelligente et sensible du corpus, et exige du candidat
qu'il se soit approprié la spécificité des textes dont il dispose
(langue, style, pensée), afin d'être capable de les reproduire, de les
prolonger, de s'en démarquer ou de les critiquer.
En aucun cas on ne demande, le jour de
l'examen, l'écriture de textes de pure imagination, libre et sans
contrainte. Le document iconographique, s'il est joint au corpus, ne peut
servir que de support. En aucun cas il ne sera demandé d'en faire une
étude pour lui-même.
L'écriture d'invention peut prendre des
formes variées. Toutefois, comme elle se fonde sur les contraintes
littéraires des genres inscrits au programme de la classe de première,
et qu'elle doit se prêter à une évaluation objective des correcteurs,
elle s'inscrit dans les orientations suivantes :
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| article (éditorial, article polémique,
article critique - éloge ou blâme -, droit de réponse...) ; |
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| lettre (correspondance avec un
destinataire défini dans le libellé du sujet, lettre destinée au
courrier des lecteurs, lettre ouverte, lettre fictive d'un des
personnages présents dans un des textes du corpus...) ; |
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| monologue délibératif, dialogue (y
compris le dialogue théâtral) ; |
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| discours devant une assemblée ; |
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| essai ; |
 |
| récit à visée argumentative sous
forme de fable, d'apologue... |
Pour la série littéraire, on ajoutera :
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| amplification (écriture dans les marges
ou les ellipses du texte), parodie et pastiche. |
Épreuve orale :
Durée 20 minutes ; préparation 40 minutes
; coefficient 2. Toutes séries.
L'examen oral a pour but d'évaluer la
capacité du candidat à mobiliser ses connaissances. Il doit lui
permettre de manifester ses compétences de lecture, d'exprimer une
sensibilité et une culture personnelles, et de manifester sa maîtrise de
l'expression orale ainsi que son aptitude à dialoguer avec l'examinateur.
En vue de l'examen oral, le professeur
rédige pour l'ensemble des élèves de sa classe un "descriptif
des lectures et activités" réalisées pendant l'année. Ce
document rend compte de l'ensemble du travail mis en oeuvre dans la
classe. Il mentionne explicitement les textes et les ouvres intégrales
analysées, les groupements de textes étudiés, les lectures cursives
effectuées, ainsi que leurs relations avec les objets d'études. Il
présente toutes les précisions nécessaires pour que l'examinateur soit
informé pleinement et sans équivoque du travail du candidat. Il est
signé par le professeur et visé par le chef d'établissement.
L'examen oral se déroule en deux parties
qui s'enchaînent, précédées d'un temps de préparation unique de 40
minutes. Chacune des deux parties, d'une durée de 10 minutes, est
évaluée sur 10 points.
La première partie de l'épreuve est
laissée à l'initiative du candidat qui présente librement son exposé.
L'examinateur peut cependant intervenir, en fin d'exposé, pour faire
préciser tel ou tel point. La seconde partie est un entretien entre le
candidat et l'examinateur, conduit par ce dernier.
Préparation
Pour la première partie de
l'épreuve, l'examinateur propose au candidat un extrait choisi parmi les
lectures répertoriées dans le "descriptif des lectures et
activités" ainsi qu'une question qui permette au candidat
d'organiser et d'orienter son étude. Cette question porte sur l'ensemble
du texte. Le texte est directement rattaché à un des objets d'étude du
programme de la classe de première ; sa longueur, délimitée par
l'examinateur, est déterminée en fonction de sa cohérence et de sa
difficulté.
Pour la seconde partie de
l'épreuve, l'examinateur propose au candidat une ou deux questions
qui lui permettent d'élargir et d'approfondir sa réflexion par une mise
en relation du texte étudié pour la première partie de l'épreuve avec
l'un des trois éléments suivants :
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| une des lectures cursives faites pendant
l'année et relevant du même objet d'étude ; |
 |
| l'oeuvre intégrale ou le groupement de
textes d'où le texte étudié pour la première partie de l'épreuve
a été extrait ; |
 |
| l'objet d'étude auquel se rattache le
texte étudié. |
Dans ce dernier cas, pour éviter la
récitation pure et simple d'une question de cours, et afin de donner un
support concret à la réflexion du candidat, l'examinateur peut
également accompagner les questions d'un texte très proche de ceux
présentés dans le "descriptif des lectures et activités". Ce
texte peut être choisi dans une anthologie littéraire ou dans un manuel
de première.
Épreuve
Dans la première partie de l'épreuve, le
candidat rend compte de sa lecture du texte choisi par l'examinateur et
orientée par la question initiale. Il doit s'efforcer, non de faire une
étude "complète" du passage proposé, mais de répondre à la
question posée, à partir d'une observation précise du texte.
Dans la seconde partie de l'épreuve,
l'entretien, guidé par l'examinateur, permet d'évaluer la capacité du
candidat à dialoguer, expliciter les questions posées, réinvestir ses
connaissances en établissant des rapports et des comparaisons entre le
texte étudié et l'un des autres éléments proposés, sans qu'il lui
soit pour autant demandé d'établir des analyses exhaustives.
Dans l'ensemble de l'épreuve,
l'examinateur peut évaluer la capacité du candidat à trouver des
éléments de réponse aux questions posées et à les présenter de
manière claire et ordonnée. Le candidat doit analyser les questions qui
lui ont été posées, comprendre le travail qui lui est demandé,
chercher des éléments de réponse appropriés, faire des choix, opérer
des mises en relation claires, pertinentes, argumentées. L'épreuve
orale, si elle fait essentiellement appel au travail mené pendant
l'année, ne se réduit pas à la simple récitation d'une analyse déjà
faite en classe.
Tous les candidats scolaires doivent
présenter un "descriptif des lectures et activités". Dans le
cas contraire, l'examinateur le mentionne au procès-verbal et procède
tout de même à l'interrogation à partir d'un texte de son choix et
après discussion avec le candidat sur le travail accompli et les lectures
faites dans l'année. Les candidats individuels ou les candidats issus des
établissements scolaires hors contrat d'association avec l'État
présentent l'épreuve dans les mêmes conditions que les candidats
scolaires. Le "descriptif des lectures et activités" est alors
constitué par le candidat lui même. " |
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